L’appel a été lancé samedi dernier, à Yokohama au Japon, par Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a lancé, samedi à Yokohama au Japon, un appel à l’endroit de ses pairs africains, les invitant à s’engager dans la transformation locale des matières premières, au cours d’une intervention à la séance plénière consacrée à l’économie solide et durable, à l’occasion de la 5ème conférence internationale sur le développement de l’Afrique (TICAD).
Le président de la République, Ali Bongo Ondimba a invité ses pairs africains à s’engager à faire de 2020 la date butoir pour les exportations des matières premières non transformées. Cet appel a constitué l’acte majeur posé par le chef de l’Etat gabonais au cours de cette rencontre regroupant les pays africains et le Japon.
Pour le chef de l’Etat, dont l’intention est de changer de paradigme indispensable aujourd’hui aux Africains, ‘’l’utilisation de manière plus rationnelle et plus durable les ressources naturelles du continent, obéit à la nécessité d’assurer une diversification et une croissance soutenue des économies africaines en vue de répondre aux aspirations des populations dans tous les domaines’’, précisant que ‘’le monde de l’économie doit se fixer des règles plus justes et plus équitables pour assurer le transfert de technologies ‘’.
’’Il n’est nullement question pour les dirigeants africains de rechercher des aides et les soutiens, alors que des actions, des efforts et des mesures vigoureuses peuvent être prises, d’abord, par les Africains eux-mêmes pour faire face à leurs défis économiques et de développement’’, a insisté le président gabonais, qui a prôné, par ailleurs, ‘’la transformation locale de nos matières premières dans des secteurs bien ciblés, et en proposant une date butoir de l’exportation des matières brutes’’.
Rappelons que quelques mois après son avènement à la Magistrature suprême, le Gabon avait décidé, en 2010, l’arrêt de l’exportation des grumes sous forme de bois. Une mesure avait été fortement critiquée par de nombreux partenaires, notamment français, qui monopolisaient ce secteur depuis des décennies.
Aujourd’hui, les résultats permettent d’apprécier non seulement la pertinence et la justesse du choix du Gabon, mais aussi du courage de son président. Ils donnent raison au Gabon. On a vu s’accroitre de plus de 40% les unités de transformation et doubler le nombre d’emplois dans cette filière.
Pour Ali Bongo Ondimba, ‘’il faut y répondre avec audace, l’ère de l’afro-pessimisme et de l’impuissance doit être révolue pour laisser la place à l’émergence d’une pensée nouvelle et inventive, à même de placer le continent africain sur la rampe de lancement d’un développement économique et social équitable, propre et durable’’.
‘’L’Afrique doit, la première, moderniser ses systèmes de gouvernance pour se donner les moyens de résoudre ses problèmes nationaux dans un monde de plus en plus interdépendant et en rapide évolution, dans lequel la dimension nationale se fond de plus en plus dans le système global, comme le montre le concept de « bien commun de l’Humanité’’, a conclu le président Ali Bongo Ondimba.
Notons également, que hier, au deuxième jour de cette Conférence, le président gabonais a partagé sa vision de l’Emergence lors d’un panel organisé sur le renforcement des bases structurelles pour la croissance. Une occasion pour bien préciser l’importance de la croissance, comme étant déterminante pour accéder à l’Emergence.
Elle s’appuie, en effet, sur une croissance et soutenue ainsi que d’autres indicateurs. Notamment, la création au niveau d’institutions de transformation locale des matières premières, d’un capital humain bien formé, notamment. A Yokohama, le président gabonais a eu des entretiens avec plusieurs de ses homologues en marge des travaux.
