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20 juin 2013, le «Point Zérooo» d’Annie-Flore Batchiellilys à l’IFG

Annie Flore BatchiellilysLe retour de la sirène de Mighoama. Miss Diboty, Annie-Flore Batchiellilys, retrouve la scène gabonaise le 20 juin courant, donc dans trois jours seulement, à la salle de spectacle de l’Institut français du Gabon (IFG) à Libreville. Mais avant ce rendez-vous, elle animera une conférence de presse ce lundi 17 à 15h, également à l’IFG.

Les deux évènements permettront à la Tracy Chapman nationale de présenter son dernier single intitulé «Ya Monique», un hommage à sa grand-mère, Ma Savu. A l’occasion, Annie-Flore Batchiellilys ramène également au bon souvenir de ses fans, la compilation de ses six albums précédents, sorti en novembre 2012 et titrée «Mon point zérooo»

Si on ne la présente plus, on devrait quand même rappeler que lauréate du trophée Meilleur espoir féminin aux Koras Music Awards édition 2002, Annie Flore Batchiellilys est résolument une étoile des plus en vue de la chanson gabonaise. Née à Mighoma dans la province de la Nyanga et montée à Libreville pour les besoins scolaires, elle n’hésite pas à rejoindre, en 1988, le Carrefour des Arts, sorte de conservatoire alors animé par Pierre-Claver Akendengué dont elle est d’ailleurs l’une des rares élèves à avoir engagé une véritable carrière musicale.

En 1990 elle se retrouve en France. Soucieuse de perfectionner son art vocal, elle s’inscrit à un cours de chant et prend des cours particuliers avec une chanteuse de jazz arabe et plus tard avec une gitane. En 1995 paraît «Afrique mon toit», son premier album. Une auto-production presque dépouillée, à la manière de Joan Amatrading ou de Tracy Chapman. Tous les ingrédients de la personnalité musicale de Batchiellilys sont déjà contenus dans ce 1er album : Tradition Punu, Afro-folk, jazz et pleurs.

Annie Flore Batchiellilys se revendique de la tradition des pleureuses Punu. Ces femmes dont l’art est de faire monter l’émotion dans les veillées mortuaires. Leurs pleurs grondent, grimpent, courent, rampent et insinuent des mélopées truffées de cris, de soupirs, de trémolos et de râles. Batchiellilys en est la version moderne. En témoigne la chute qu’elle avait magistralement opérée dans la chanson collective «Hommage à Serge Egniga».

Mieux élaboré, l’album «Diboty» (2002) confirme Batchiellilys comme la vocaliste la plus performante de sa génération. Guitariste, chanteuse, compositrice, ses textes laissent transparaître une revendication identitaire matinée de poésie rustique et de nostalgie. Du Blues Punu, pourrait-on dire.

«Je t’invite» et «Broute bien» achèvent de convaincre ceux qui pouvaient encore douter de Batchiellilys qui a pris d’assaut de l’Olympia de Paris en 2008. Intitulé «Sur la route des anges», un film-documentaire réalisé en 2011 par Jean Roke Patoudem retrace tout le parcours de la petite fille de Mighoma, résolument devenue grande.

Mais rien ne vaut le contact direct qu’elle offre souvent, sur scène, à son public. Une belle occasion s’offre donc ce 20 juin à l’IFG (ex-CFF) de Libreville. Honni soit qui ne sera pas !

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