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Ali Bongo au sommet sur la piraterie maritime dans le golfe de Guinée

pirates-arretesDes assises internationales sur la piraterie maritime et les vols à main armée en mer, dans le golfe de Guinée, se sont ouverts le 24 juin 2013 à Yaoundé (Cameroun). Projetées depuis 2011 par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, ce sont les premières assises sur le sujet réunissant deux organisations régionales africaines – la CEEAC et la CEDEAO- et la Commission du golfe de Guinée (CGG). Le président Ali Bongo y prend part.

Perçu comme une menace grave non seulement pour la paix et la sécurité, mais aussi pour l’économie de l’ensemble du golfe de Guinée, les chefs États de 25 pays africains sont réunis pour discuter, sous l’égide des Nations unies, des mécanismes communs de lutte contre la piraterie maritime et les vols à main armée en mer, dans cette zone jugée vitale et qui représente l’une des principales routes maritimes du commerce mondial.

Dans un rapport publié le 18 juin 2013, le Bureau maritime international indique qu’au premier trimestre de l’année en cours, 66 cas de piraterie maritime ont été enregistrés, 4 navires détournés, 51 arraisonnés, 7 ont essuyé des tirs d’arme à feu et 4 ont été l’objet de tentatives d’attaque. Au cours de ses attaques, 75 membres d’équipage ont été pris en otages, 14 kidnappés et un a été tué. Le rapport établit également une liste de 966 marins ayant été victimes d’attaques dans le Golfe de Guinée, contre 851 au large de la Somalie soit une diminution de 78% par rapport à 2011. Le coût des marchandises volées par les pirates s’estime entre 34 et 101 millions de dollars américains.

Outre les thèmes inscrits à l’ordre du jour – «la piraterie maritime et les vols à main armée en mer dans le golfe de Guinée» et «le trafic de drogue dans la région»-, l’occasion semble tout indiquée pour discuter des questions d’immigration clandestine qui s’opéré par voie maritime de la Cedeao vers la CEEAC et vers le Gabon en particulier dont les frontières sont réputées poreuses. Ce phénomène de plus en plus inquiétant du fait qu’il n’est pas sans tragédie et conséquence en perte humaine doit interpeller la responsabilité des présidents, en provenance de la CEEAC (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale), de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest), qui prennent part à cette rencontre de Yaoundé.

Près d’une semaine après le dernier naufrage enregistré dans les eaux de la lowé, et un trimestre après le drame qui s’est produit au large de Libreville, près du Cap Esterias dans la nuit du 20 au 21 mars 2013, le lieu semble également propice pour le numéro un Gabonais, Ali Bongo Ondimba, de soulever cette problématique afin que sous la supervision de l’ONU, des mesures stratégiques soient trouvées pour juguler la dangereuse immigration clandestine par voie maritime qui ne cesse d’endeuiller de nombreuses familles africaines.

Selon des sources proches des autorités camerounaises, sur les 10 pays de la CEEAC et les 8 de la CEDEAO, un total de 10 chefs d’État qui prennent part à cette première rencontre du genre. Il s’agit des présidents Mahamadou Issoufou (Niger), Manuel Pinto da Costa de (Sao Tomé & Principe), Teordoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale), Thomas Boni Yayi (Bénin), Goodluck Ebele Jonathan (Nigeria), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Idriss Deby Itno (Tchad) et Alassane Ouattara (Côte-d’Ivoire), en plus de la vice-présidente de la Gambie, (Isatou Njie Saidou).

Ce rendez-vous de quarante huit heures à Yaoundé va déboucher, selon les annonces, sur l’adoption d’un mémorandum d’entente entre les trois organisations sur la sûreté et la sécurité dans l’espace maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, une déclaration des chefs d’État et de gouvernement ainsi qu’un code de conduite sur la prévention et la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites dans les deux régions.

Géographiquement, le golfe de Guinée est décrit comme une zone maritime située à l’Ouest de l’Afrique, dont les eaux s’étendent sur 6.000 km, partant du Cap de Las Palmas à l’Angola. Elle couvre dix pays dont quatre d’Afrique de l’Ouest (Ghana, Togo, Bénin et Nigeria) et six d’Afrique centrale (Angola, Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, Gabon, Sao Tomé & Principe). Mais au plan institutionnel, ce groupe de pays de l’Afrique centrale est celui qui compose le golfe de Guinée, en plus de la République démocratique du Congo (RDC) et du Nigeria, seul pays d’Afrique de l’Ouest dans cette configuration.

Ces huit pays forment la Commission du golfe de Guinée créée en 2001 à Libreville au Gabon, avec pour principale mission de renforcer les capacités de ses États membres et d’asseoir une coopération dans les domaines de l’exploitation des ressources naturelles, de la sécurité et de la défense.

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