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Le malheur des PME et PMI gabonaises

PME-PMI-GabonUn ensemble d’auditions ont eu lieu, le mercredi 26 juin dernier à l’Assemblée nationale. L’interpellation, entre autres, du ministre des Petites et moyennes entreprises (PME), Fidèle Mengue M’Engouang, a tablé sur la situation actuelle et l’avenir des entreprises montées et gérées par les nationaux, notamment le manque de financement auquel la plupart sont confrontées.

Le Gabon étant résolument engagé sur la voie de l’émergence tel que l’ambitionne le président de la République, pour le député Ferdinand Mbadinga Mombo il serait donc bienvenu que le gouvernement, notamment le ministère en charge des PME, s’intéresse de manière plus assidue à ces entreprises, perçues comme de bons moyens d’autonomisation d’un certain nombre de Gabonais mais surtout comme facteurs de développement pour le pays. Pourtant, à en croire les acteurs de la Chambre basse du parlement, les PME sont bien souvent laissées pour compte au Gabon. Ce qui, a noté le député Richard Royembo, décourage d’autres nationaux à se lancer dans la création d’entreprises.

En effet, pour l’honorable Mbadinga Mombo, le respect des trois piliers de l’Emergence établis par le chef de l’Etat passe par la prise en compte et «l’implication des Gabonais détenteurs des PME-PMI dans la réalisation d’un fichier économique viable». Or, les parlementaires, à l’instar des honorables Royembo, Albertine Maganga Moussavou et Mbadinga Mombo, n’ont pas manqué de noter que «les PME gabonaises, notamment celles créées et dirigées par les Gabonais, éprouvent d’énormes difficultés pour accéder aux marchés publics et au financement de leurs activités en dépit des dispositions légales» devant être avantageux pour elles, si tant est que par patriotisme et dans une volonté de trouver une solution au taux élevé du chômage dans le pays, celles-ci doivent bénéficier de meilleures avantages que les entreprises étrangères.

A cet effet, rappelant l’article 9 de la loi n° 016/2005 du 20 septembre 2006, portant promotion des PME et PMI qui prévoit, entre autres avantages, l’accès aux organismes publics de financement des PME-PMI qui, selon cette disposition légale, doivent également bénéficier de la priorité d’accès aux marchés publics ; disposition qui, pour Ferdinand Mbadinga Mombo, a été mise en place «pour projeter notre pays vers le développement à l’instar des autres pays aujourd’hui dits émergents». Ayant pris conscience de l’existence d’une telle disposition, on s’interroger sur les véritables intentions du gouvernement. Le fait est que, à en croire le ministre des PME, de l’artisanat et du Commerce, le pays ne dispose quasiment plus d’organisme public capable de financer les PME et PMI nationales. Toute chose qui se confirmerait par la baisse de régime de «Promo Gabon», agence nationale chargée de la promotion des PME-PMI gabonaises qui, d’après le ministre «ne reçoit plus de visite depuis un certain temps». Bref.

Les choses ne risquent pas de s’arranger de sitôt pour les «petits» entrepreneurs nationaux si le gouvernement dont l’un des ministres a avoué ne pas savoir (document sous les yeux) combien il existe de PME au Gabon, ne prend véritablement pas en compte l’importance que revêt les PME-PMI pour le développement du pays.

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