Réputé pour sa grande connaissance des principes actifs des plantes médicinales, le Pr Noël Gassita est le Conservateur de l’arboretum de Sibang.

Lors d’un entretien, il a estimé que « les enfants peuvent apprendre beaucoup sur les arbres des forêts gabonaises, en découvrant entre autres espèces végétales, les carrés de Moabi, de Douka, de Padouk, d’Okoumé, de Sipo, d’Ebène, etc.. En fait, l’arboretum constitue un puissant vivier de connaissances végétales ».

Le Pr Gassita rappelle qu’à une époque antérieure, « le bois du Gabon était voué à l’exportation en tant qu’essence d’œuvre. L’arborétum offrait donc l’opportunité d’étudier dans un espace à portée de main les différentes essences qu’on trouvait. De fait, un arborétum permet de conserver des plantes, afin d’en pérenniser l’existence ».

L’intérêt de cet ilot de richesses réside également dans le fait qu’on pouvait en maîtriser le comportement, les différentes phases de croissance des plantes, jusqu’à leur maturité.

Il ajoute être le seul intéressé à extraire les substances chimiques des plantes au Gabon. « Je suis à la base de la création de l’Institut d’études de pharmacopée et de Médecine traditionnelle. J’ai donc pu développer la pharmacopée africaine. Si on m’avait écouté, on disposerait aujourd’hui d’un laboratoire de médicaments à base de plantes au Gabon », aime-t-il dire. Pour lui, « le Gabon dispose d’un véritable espace paradisiaque qui a plus de 80 ans d’existence. C’est donc un site d’une grande valeur historique. Le fait est que les autorités n’en prennent pas suffisamment conscience, pour lui conférer toute sa place dans notre espace éco-touristique et scientifique ».