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118,9 milliards de déficit dans l’exercice du budget 2011

cour-des-comptes1L’exécution du budget général de l’État, au titre de la gestion 2011 fait ressortir un déficit de 118,9 milliards de francs CFA. Certes on est loin des 604,2 milliards de 2010, mais il semblerait que l’appropriation de la gouvernance efficiente en matière de deniers publics, chère au président Ali Bongo, buterait encore sur certaines barrières.

Après les deux chambres du Parlement, le rapport sur le contrôle de l’exécution des lois de finances 2011 est arrivé sur la table du Premier ministre Raymond Ndong Sima. Ce document lui a été remis le 27 juin dernier par le premier président de la Cour des Comptes, Gilbert Ngoulakia.

Selon ce rapport, le budget s’élevait en équilibre, en ressources et en charges, à 2370 795 888 377 de francs CFA. Soit un déficit de 114 milliards qui, selon le ministère du Budget, est le résultat du gap entre les ressources réalisées à hauteur de 2291,9 milliards et les charges exécutées, d’un montant de 2405,8 milliards de francs CFA. Or, le résultat budgétaire corrigé par les soins de la Cour, a révélé un déficit de 118,9 milliards de francs CFA.

Evoquant la déclaration générale de conformité entre le compte du comptable supérieur de l’Etat et le compte général administratif de l’Etat, le document indique que les vérifications effectuées ont révélé l’existence des mêmes manquements qui, depuis des années, ne permettent pas à la Cour des Comptes de statuer sur la déclaration générale de conformité devant accompagner le rapport général sur le contrôle de l’exécution des lois des finances.

Dans son rapport, la juridiction financière déplore aussi l’absence des comptes centraliseurs entre le compte général administratif de l’Etat et la balance définitive du Trésor public. «Les conséquences tirées des insuffisances contenues dans le compte général administratif de l’Etat avaient une influence accrue sur l’équilibre d’exécution des différents budgets», a fustigé Gilbert Ngoulakia, saluant toutefois «le travail abattu par la Direction générale du budget et la Direction générale des services du trésor pour avoir confectionné des comptes devant permettre au juge financier d’être désormais en mesure de procéder à la déclaration générale de conformité».

Raymond Ndong Sima, quant à lui, a qualifié d’avancées significatives, le travail effectué par la Cour des Comptes dans sa recherche de la clarté des dépenses publiques. «Plusieurs personnes ne comprennent pas toujours l’importance de la régularité des écritures comptables pour une administration. C’est pourquoi, il y en a qui prennent la liberté d’en faire à leur guise alors que dans le privé, les commissaires aux comptes travaillaient en toute latitude», a-t-il affirmé, condamnant le comportement de ses collaborateurs qui croient qu’on peut dépenser les deniers publics sans en rendre compte. «C’est une erreur très grave de penser ainsi», a conclu le chef du gouvernement.

La gouvernance efficiente en matière de deniers publics, chère au président Ali Bongo n’est-elle qu’une une utopie ? Le 13 août 2010, le chef de l’Etat avait reçu les rapports de la Cour des comptes sur l’exécution du budget de l’État. Il avait demandé au gouvernement de saisir le procureur de la république pour sanctionner ces indélicatesses. Or, près de trois ans après, aucune tête n’est encore tombée. Pas étonnant que la gabegie tant décriée poursuivre sa marche en avant.

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