L’institut français du Gabon (IFG), en collaboration avec l’Association des diseurs de Mvett du Gabon, se donne pour défi d’amener la population gabonaise à revisiter les richesses oratoires des différentes ethnies du pays, qui aujourd’hui tendent à disparaitre du fait que rien n’est fait pour leur préservation et leur promotion à l’endroit des jeunes générations.
Soucieux de la menace qui pèse sur l’art oratoire gabonais et ses récits atypiques qui entremêlent mythologie et histoire des peuples, monde des vivants et monde des fantômes, combat des mortels contre les immortels, exploits magiques et héroïques, l’Institut français du Gabon (IFG) en collaboration avec l’Association des diseurs de Mvett du Gabon organise les 12 et 13 juillet, la première journée des épopées gabonaises.
Le rendez-vous qui bat le rappel du Mvett (épopée mythique Fang), du Mumbwang (l’un des principaux récits fondateurs de l’ethnie Punu), Olende (épopée Ombamba-Téké) ou le Mpumbwe…, sera ponctué de conférences, performances, projections cinématographiques, et Slam.
Ces échanges axés sur plusieurs thèmes permettront au public de se faire une idée de l’existence réelle de ce patrimoine culturel qui tend progressivement à disparaitre malgré quelques actions isolées pour sa sauvegarde. Il s’agira entre autres de se pencher sur l’état des lieux du Mvett et des épopées du centre du Gabon, les aspects pratiques et théoriques des épopées d’Afrique centrale et l’évolution des épopées gabonaises de la période postcoloniale à nos jours.
Selon les organisateurs, «les épopées gabonaises s’inscrivent dans la grande tradition des épopées d’Afrique, d’Europe et d’Asie. Et pour ces premières journées il sera question de montrer en quoi on peut réfléchir et penser le développement, le rapport à autrui avec des références purement traditionnelles».
