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Mécontent, Ali Bongo recadre les magistrats

Ali-Bongo7Le président Ali Bongo a présidé, le 8 juillet à Libreville, la session ordinaire du Conseil de la magistrature. Des assises au cours desquelles, en tant que président de ce Conseil, il s’est montré très remonté contre certains magistrats.

A l’entame des travaux en effet, le président Ali Bongo a tenu à exprimer son mécontentement face à deux récents évènements judiciaires : le mouvement d’humeur déclenché le 27 juin par certains magistrats du tribunal de première instance de Libreville et la libération de prisonniers présumés coupables de crimes.

Dans le premier cas, le président du Conseil suprême de la magistrature a rappelé que «la magistrature est un corps particulier qui obéit à des règles tout aussi particulières, et qu’en état de cause, un mouvement d’humeur, pour normal qu’il soit, doit cependant obéir au respect des principes élémentaires que les magistrats doivent respecter comme les toutes les autres professions, à savoir le préavis», indique le communiqué ayant sanctionné ces travaux.

S’agissant de la libération par des magistrats de prisonniers présumés criminels, sous le fallacieux prétexte que leur détention préventive était arrivée à expiration, «le président du conseil supérieur de la magistrature dit considérer cet acte comme scandaleux et inadmissible et a instruit le ministre Garde des Sceaux, en vue de faire toute la lumière sur les regrettables manquements qui ont conduit à cette libération scandaleuse, en vue de tirer tous les enseignements pour que de telles situations ne se reproduisent plus jamais», poursuit le texte.

A ce titre, le président Ali Bongo a tenu à rappeler aux magistrats qu’ils étaient appelés, de par leurs fonctions, plus que tous les autres citoyens, à montrer l’exemple, à montrer la voie, en s’abstenant de comportements qui sont susceptibles de ruiner l’image de respectabilité que le peuple est en droit d’attendre de celles et de ceux qui rendent la justice en ce nom.

Passant en revue les activités des cours et tribunaux, le président du Conseil supérieur de la magistrature s’est appesanti sur le bilan des sessions criminelles. A ce sujet, il a «solennellement tenu à féliciter les magistrats pour le travail remarquable et exemplaire qu’ils ont accompli et les a encouragé à poursuivre sur cette voix». Par ailleurs, «fidèle à son engagement pris devant le peuple gabonais», souligne le communiqué, «le président du Conseil supérieur de la magistrature a réaffirmé sa détermination à faire de la justice gabonaise une justice crédible, indépendante, responsable et proche du citoyen»

C’est pourquoi il a instruit dès à présent madame le Garde des Sceaux à tout mettre en œuvre pour le compte de l’année judiciaire 2013-2014 : l’augmentation des effectifs des élèves magistrats de l’ordre judiciaire à 50, soit le double de l’effectif des années précédentes ; la nécessaire et désormais inévitable réforme de l’Ecole nationale de la magistrature ; le processus visant à compléter la carte judiciaire du Gabon.

Enfin, le président du Conseil supérieur de la magistrature a invité les magistrats à se mettre en première ligne dans l’application stricte de la législation en matière de trafic d’enfants, indiquant «l’urgence de la question en déplorant des situations inacceptables survenues dans notre pays en raison justement de la faiblesse de notre législation et des accords avec les pays voisins inexistants»

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