L’enseignant chercheur, Sébastien Nziengui, son neveu et son épouse ont trouvé la mort dans la nuit de samedi à dimanche, au quartier Bilengui à Moabi, chef-lieu du département de la Douigny, dans des conditions pour le moins mystérieuses.

La fille du défunt, qui était venue aux nouvelles et qui ne comprenait pas que sa famille dorme dimanche au-delà de 16 heures, va défoncer la porte de la maison, avec l’aide des voisins, pour découvrir dans la chambre des visiteurs, Jean Aimé Moussadji-Moussadji, neveu de l’enseignant-chercheur, employé à l’OZI Palmiers de Moabi, couché sur le côté gauche, comme s’il dormait et au fond du couloir, dans la chambre du couple, l’enseignant et son épouse sont également couchés.

Si le neveu du défunt ne présente aucun signe de souffrance ni d’agression, le couple en revanche a des signes extérieurs de souffrance.

La femme a de la bave sanguinolente qui lui sort de la bouche, alors que le mari saigne du nez, de la bouche et des oreilles. Tous les trois sont visiblement morts mais de quoi ? D’un empoisonnement ? C’est l’idée qui trotte dans la tête de la jeune fille et qui donc aurait eu des raisons de commettre un tel forfait ? Mystère…

Le ‘’rescapé’’ de la maisonnée, Patrick Paga Biviga, neveu de la défunte, seul témoin, se trouve dans une sorte d’amnésie traumatique. Jusqu’à son évacuation au Centre hospitalier régional ‘’Benjamin-Ngoubou’’ de Tchibanga, l’homme n’a pu lever le voile sur ce qui s’était passé dans la nuit de samedi à dimanche et pourtant, il présente une fracture au pied, des brûlures et des hématomes au bras et à la tête…

Sitôt informé par le préfet de Moabi, Robert Victorin Malabi Bagnenda, le gouverneur de la province de la Nyanga, Joseph Guebote Mbote, s’est rendu dimanche soir à Moabi, accompagné du procureur de la République, Alain Georges Moukoko, d’un médecin légiste et d’éléments des forces de l’ordre, pour s’enquérir de la situation.