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Où est passé l’argent des étudiants gabonais au Ghana ?

anbg2.2-2f2b87f4Les étudiants gabonais boursiers vivant au Ghana sont plongés dans une juste inquiétude depuis plusieurs mois car plusieurs parmi eux n’ont jusqu’à lors rien reçu de leurs allocations, le cas notamment des étudiants du ministère des mines qui savent désormais, à la lumière des explications de Jean-François Thardin, DG de l’ANBG, que leur argent se serait perdu entre l’agence comptable de l’ ANBG et la Caisse de Dépôt et de Consignation.

La situation est presque dramatique pour les familles des dizaines d’étudiants gabonais boursiers de l’Etat qui vivent au Ghana. Depuis plus de deux mois, certains parents tentent de comprendre pourquoi leurs enfants sont aujourd’hui dans un état de quasi précarité alors qu’ils sont boursiers. « Je suis venu voir pourquoi la bourse de mon fils n’est pas passée. Ils me disent que le virement a été fait le 13 juin et que l’argent est à la CDC. Mais où est le numéro d’envoi qui prouve qu’il y a eu virement ? Ils ne veulent pas répondre », explique une mère d’étudiant, exaspérée.

Le cas qui révèle la « disparition » de plusieurs millions de francs CFA c’est celui des 5 étudiants du ministère des mines. Ces derniers n’avaient jamais connu de retard de paiement quand les bourses étaient gérées par ledit ministère. Il s’agit en fait de la contribution des compagnies pétrolières et minières à la formation. Mais depuis que l’ANBG a pris le relais il y a près d’un an, les étudiants sont sans aucune nouvelle de leurs bourses du deuxième trimestre 2013 et de leurs frais de scolarité. En tout, plus de 15 millions de francs.

Interpellé, le DG de l’ANBG, Jean-François Thardin, a tenté de rassurer les étudiants sans les convaincre. Après avoir indiqué que le retard de paiement était le fait de la CDC, il a fini par affirmer que c’est à l’agence comptable qu’il faut reprocher ce retard. Il assure tout de même que le virement a été fait. « Quand nous demandons les numéros d’envois ou de virement, nous n’avons aucune réponse. Ils nous demandent d’aller vers le ministère des mines, eux là-bas ils disent qu’ils ne gèrent plus rien », explique un étudiant.

Le troisième trimestre devant être payé le mois prochain, les étudiants du ministère des mines craignent que leur dû ne leur soit plus versé.

A côté d’eux, il y a de nombreux autres étudiants qui n’ont rien reçu de toute l’année. Point de scolarité payée. Ils sont tous renvoyés vers la CDC et l’agence comptable de l’ANBG. Une ballade inutile qui a le don de mettre en colère de jeunes Gabonais qui ne peuvent pas récupérer les documents officiels de leur année académique 2012-2013, parce que n’ayant pas payé leurs frais de scolarité. Les plus téméraires ont fait endetter leurs familles avec l’espoir d’un remboursement.

L’ANBG est en principe le seul interlocuteur des étudiants au Gabon. Il est donc assez étonnant que l’ANBG demande à ceux du Ghana de se rapprocher de la CDC, de l’agence comptable de l’ANBG ou encore du ministère des mines.

En tout, ce sont plusieurs dizaines de millions de francs qui sont introuvables dans le circuit nouvellement établi et qui fait travailler ensemble l’ANBG (son agence comptable) et la CDC. Il faut aussi signaler que des étudiants des Etats-Unis et de France ont également fait le constat de non virements dans leurs comptes de leurs allocations de bourses avant d’avoir pour seule explication que ce nouveau mécanisme qui fait passer l’argent par la CDC a déjà causé quelques pertes.

Où est donc passé l’argent des étudiants boursiers vivant au Ghana ? S’il a bien été envoyé, pourquoi les coordonnées des opérations sont inaccessibles ? L’attente se fait donc longue et la situation de précarité aussi.

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