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Enrôlement biométrique : la demande de stop de l’UPG

UPG3Par un communiqué rendu public le lundi 5 août 2013, l’Union du peuple gabonais (UPG), parti politique se réclamant de l’opposition, a demandé au gouvernement de suspendre les opérations d’enrôlement biométrique en vue de la confection d’un fichier électoral.

Le bureau du parti crée par feu Pierre Mamboundou Mamboundou, dirigé par son secrétaire exécutif, Mathieu Mboumba Nziengui, estime que le gouvernement gabonais n’a pas respecté les préalables fixés lors de la concertation politique autour du Premier ministre, Raymond Ndong Sima.

Dans une certaine mesure, l’UPG rejoint ainsi les partis membres de l’Union des forces pour l’alternance (UFA) qui, le 31 juillet dernier, ont également l’arrêt du processus d’enrôlement démarré le 30 juillet 2013, pour les mêmes problèmes que soulève aujourd’hui l’UPG.

Le communiqué de cette formation politique dénonce en effet la façon d’opérer du ministère de l’Intérieur, «en rupture du consensus issu des négociations sur la mise en œuvre de la biométrie dans le processus électoral dans notre pays et surtout des directives du président de la République telles qu’édictées lors de la rencontre avec les partis politiques». Le politique ayant pour couleur le rouge ne comprend pas que le ministre de l’Intérieur ait décidé du lancement de l’opération d’enrôlement en l’absence des contrôleurs de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) et des représentants des partis politiques, singulièrement de l’opposition.

L’UPG estime donc, dans sa note, que la démarche du ministère de l’Intérieur relève d’une violation flagrante de la loi 07/96, récemment modifiée. Le parti de l’opposition marque sa surprise quant à la rapidité avec laquelle la ministère de l’Intérieur a lancé ces opérations sans, au préalable, mettre sur pied le Comité de pilotage et la Commission de suivi des accord sur la biométrie qui, selon lui, sont deux entités dont la mise en place est plus que nécessaire avant le début des enregistrements. Ces commissions ayant, selon le texte, le rôle de planifier le démarrage de ces opérations.

Autant d’éléments qui incitent l’UPG, comme l’UFA un peu avant elle, à demander l’arrêt de cet enrôlement. L’UFA estimait récemment, en effet, «qu’en dehors des autres missions et tâches dévolues au comité de pilotage stratégique, ses décisions devront obligatoirement garantir la mise en œuvre des points de consensus de la concertation politique et des arbitrages du chef de l’État». L’UFA attend donc du gouvernement des éclaircissements sur le lien juridique ou le rapport entre le comité de pilotage stratégique d’essence règlementaire et les commissions d’enrôlement d’institution législative, parce que selon le regroupement d’opposants, «les décisions du comité de pilotage stratégique doivent primer sur celles des commissions d’enrôlement».

Devant durer 45 jours, les opérations d’enrôlement, pour l’élaboration de la liste électorale biométrique, n’enregistrent à ce jour qu’une timide participation des futurs électeurs. Un peu plus d’une semaine après le lancement de l’enrôlement, les centres ouverts à cet effet dans les mairies, les préfectures, sous-préfectures et certains services publics ou privés faciles d’accès, n’enregistrent pas l’affluence escomptée pour une opération devant durer 45 jours. Sans doute est-ce dû au fait qu’aucun battage médiatique digne de ce nom ne vient en appui au processus.

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