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L’imam de Minvoul arrêté pour trafic d’ivoire

artoff4076L’imam de la mosquée de Minvoul d’origine camerounaise dont le nom pas été révélé a été arrêté dans la nuit de jeudi à vendredi dernier en compagnie de trois autres personnes pour trafic d’ivoire par la police judiciaire d’Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem (nord), selon un communiqué de l’ONG Conservation justice parvenu lundi à l’AGP.

Selon le communiqué, les quatre trafiquants ont été appréhendés avec huit défenses d’ivoire dans un hôtel de Minvoul en plein flagrant délit de vente d’ivoire.

L’ivoire est destiné au marché extérieur et principalement asiatique en passant par plusieurs pays de transit. Ainsi, le réseau international EAGLE (Eco Activists for Governance and Law Enforcement) dont fait partie Conservation Justice opère également au Cameroun, Congo, RCA, Guinée et au Togo. Dans ce dernier pays, EAGLE a d’ailleurs collaboré avec les autorités togolaises mercredi dernier pour la saisie de plus de 700 kg d’ivoire.

Sachant qu’il ne reste que 60 éléphants au Togo, on comprend aisément que l’ivoire saisi au Togo provient très généralement d’autres pays, en particulier d’Afrique centrale et donc du Gabon.

Minvoul étant à la frontière camerounaise, les réseaux internationaux qui s’y développent facilitent l’évacuation de l’ivoire vers le Cameroun, et créent une insécurité tout comme des actes de corruption et de complicité locales. Dans ce cas précis, on constate une nouvelle fois l’efficacité de la police judiciaire d’Oyem qui a déjà opéré de nombreuses arrestations de trafiquants depuis une année.

Les accusés devront rendre compte de leurs actes devant le tribunal d’Oyem et risquent des peines de prison ferme et des amendes. Les Eaux et Forêts pourront également renforcer la procédure de la Police Judiciaire et se porter partie civile en réclamant des dommages et intérêts pour le dommage reçu.

Le code forestier gabonais précise que la chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées sont interdits et que les infractions vis-à-vis de ces espèces sont punies de 3 à 6 mois de prison avec des amendes allant de 100 000 à 10 millions de FCFAs.

Ces peines sont considérées comme peu dissuasives et devraient être renforcées. Les pays voisins ont d’ailleurs des peines plus importantes, allant jusqu’à cinq ans au Congo et trois ans au Cameroun.

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