spot_imgspot_img

Gabon, République des «patrons» au-dessus des lois?

Boss-2Les administrations gabonaises abondent de directeurs, secrétaires généraux et autres responsables qui se croient au-dessus des lois. Au regard des nombreux scandales ayant éclatés ci et là, relayés par les bons soins d’une presse nationale toujours au fait des derniers bruits de couloirs, aussi surprenants les uns que les autres, l’on se demande si la sanction existe véritablement dans ce pays.

Détournement de fonds, abus d’autorité sur les administrés, le tout nimbé par un rendu peu appréciable d’un travail abattu sur fond de retard et d’absence, il est des administrations publiques gabonaises dont le fonctionnement défraie la chronique et suscite de nombreuses interrogations. Bien plus que les retards à répétition dans lesquels certains fonctionnaires sont passés maîtres ou du taux d’absentéisme de ces derniers, il va de soi que le comportement d’un certain nombre de «roitelets» à la tête de quelques administrations publiques gabonaises est un phénomène pour le moins curieux et pour le plus à dénoncer. Surtout depuis que certaines autorités ont laissé entrevoir une forme de laxisme sinon de lassitude dans le contrôle et le respect d’une certaine éthique dans l’exercice de leur fonction par ces «patrons» d’un autre âge.

En effet, s’il est aisé de condamner le traitement plus ou moins raciste d’un responsable d’entreprise privée, par ailleurs ressortissant étranger, le traitement, non moins «irresponsable» et peu «patriotique» d’un directeur d’agence nationale mérite également qu’on s’y attarde quelques temps.

Un des multiples exemples permettant de dépeindre le vrai visage de certaines administrations publiques du Gabon est donné par le journal Echos du Nord, dans son numéro 193 du lundi 19 août 2013, faisant état d’une supposée altercation, il y a deux semaines, au sein de l’Agence d’exécution des activités de la filière bois (AEAFB), entre le tout puissant directeur général de ladite agence, Pierre Ngavoura, et son conseiller technique Valentin Mbouma. Raison de la tension : une autre altercation, dans la même boîte, entre le conseiller technique et un autre agent de l’AEAFB pour des raisons que l’ «informateur» du journal n’a pas révélées. Qu’à cela ne tienne, les deux hommes, à cause du supposé manque de sagesse et d’impartialité du DG dans la résolution de la première affaire, en seraient venus aux mains, à en croire nos confères.

Mais si la partialité du directeur général peut choquer plus d’un, qu’en serait-il des nombreux abus qui lui sont reprochés par Echos du Nord, sur la base d’un ensemble de déclarations de la part des administrés de l’Agence : principes de bonne gouvernance bafoués, gestion scabreuse des ressources, vol d’un véhicule ayant coûté plusieurs millions à l’Etat non déclaré au ministre de tutelle avant toute forme d’intervention, et bien d’autres faits qui lui seraient imputables. Il est vraisemblable que le directeur général de l’AEAFB n’a de compte à rendre à personne, si ce n’est uniquement au Président de la République qui l’a nommé à ce poste.

Ainsi, même les ministres de tutelle éprouvent beaucoup de mal à s’imposer auprès de leurs directeurs ou secrétaires généraux dans le pays. A ce rythme, gageons que ces roitelets qui se croient au-dessus des lois, se verront un jour éjectés du «train de l’Emergence» si le véritable «patron» venait à être informé de leurs agissements.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES