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Le blues de Jean Boniface Assélé

Jean-Boniface-Asselé-300x190Soutien indéfectible, s’il en est, de la politique de l’émergence du président Ali Bongo, Jean Boniface Assélé, leader du Centre des Libéraux réformateurs (CLR), n’en finit plus avec les coups de gueule visant à dénoncer «la mise à l’écart des partis de la Majorité républicaine pour l’émergence», en l’occurrence dans le processus d’enrôlement des électeurs pour la confection d’un fichier électoral biométrique. Ce qui rappelle l’ambiance des législatives de 2011.

Le Centre des Libéraux réformateurs (CLR) de Jean Boniface Assélé figurait, le 25 juillet dernier, parmi les formations de la Majorité républicaine pour l’émergence ayant rencontré le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, en vue de lui faire part de la difficulté à cohabiter dans ce cadre consensuel formé autour du parti au pouvoir. Fixant le cap de cette encontre, Dieudonné Pambo de l’Alliance démocratique Républicaine (Adere) avait indiqué que «la raison principale de cette rencontre était d’avoir des éclairages sur le processus électoral», précisant : «Nous sommes sortis d’une concertation Majorité/Opposition qui a été arbitrée par le Premier ministre. Suite à cette concertation, il y a eu un épilogue qui est assez confus. C’est pour cela que nous voulions avoir des éclairages, des précisions sur les résultats de la mise en œuvre de la concertation». Des propos qui laissaient présager un malaise dans le camp au pouvoir.

Ces derniers temps, le général Assélé du CLR n’est pas passé par quatre chemins pour fustiger ce processus d’enrôlement entamé par le ministère de l’Intérieur. Il estime que cette opération ne se déroulerait pas dans les normes. Ce qui lui fait croire que les manquements constatés et dénoncés augurent d’un mauvais déroulement des prochaines locales.

Pour Jean Boniface Assélé, le ministère de l’Intérieur a adopté l’exclusion vis-à-vis des partis qui devraient participer à l’organisation de ces élections locales. Il rappelle que tout le monde, notamment le CLR, devrait être associé à ce processus pour une meilleure crédibilité de ce rendez-vous politique. Le président-fondateur du CLR n’a pas manqué de rappeler que la majorité présidentielle doit aller en ordre de bataille aux échéances à venir et non dans cette ambiance d’accaparement que le parti au pouvoir voudrait instaurer au sein Majorité républicaine pour l’émergence.

Avec son franc-parler légendaire, le patron du CLR s’interroge sur la nécessité d’engager de l’argent pour une élection qui risque de s’achever par un échec. Avec ces sorties, on peut s’attendre à ce que les prochains soient tumultueux notamment en ce qui concerne ces scrutins à venir.

Pour mémoire, en mai 2012, une délégation du CLR, conduite par son leader, avait été reçue en audience par le Premier ministre à qui Jean Boniface Assélé avait rappelé que le CLR, à l’instar des autres partis de la majorité, entendait se mettre à la disposition du chef de la majorité afin de se déployer sur l’ensemble du territoire national et promouvoir la politique de l’Emergence. Rien n’a été entrepris dans ce sens et lors du dernier congrès ordinaire de ce parti, en juin 2012, Assélé n’avait pas manqué de dénoncer la campagne de dénigrement dont il était déjà l’objet par ses alliés majoritaires au parlement, déplorant leur conception dépassée de la notion de démocratie qui reste campée dans le contexte du «parti unique» et de la «pensée unique». Et de préciser que «Le parti majoritaire au parlement (PDG, ndlr) n’a pu se résoudre à accepter les exigences d’un réel partenariat démocratique».

Rien n’a changé depuis lors. D’ailleurs, combattu par son allié au pouvoir lors des élections législatives du 17 décembre 2011, le CLR n’avait pu enregistrer qu’un seul élu. Vers un remake ?

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