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Yves Fernand Manfoumbi : « Le Gabon dépense plus de 2 milliards par an pour les frais de missions »

DGB YFM 3Le Directeur général du Budget (DGB), Yves Fernand Manfoumbi, a annoncé une batterie de mesures qui pourraient mettre un terme à la gabégie sur le dossier des missions hors du Gabon des fonctionnaires du pays qui coûtent chaque année 2 milliards de FCFA à l’Etat gabonais
« Les frais de missions sont mis à la disposition des agents publics devant exécuter une mission soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays conformément aux missions régaliennes de cette administration soit sur convocation ou sur invitation », a expliqué Yves Fernand Manfoumbi, qui relève avec inquiétude que « ce poste de dépense connaît une augmentation fulgurante, d’année en année ».
Le DGB estime qu’il y a lieu de regarder, de manière précise, cette question qui a amené à constaté que « nous avions observé que tous les missionnaires bénéficiant de ces frais, qu’à leur retour de mission, il n’existe où, presque pas souvent, un rapport détaillé pour pouvoir apprécier, davantage la nature des questions qui ont été débattues lors de cette mission ou séminaire et quelles en sont les conclusions et les retombées ».
Le Directeur Général du Budget, s’est également penché sur l’aspect lié à la centralisation des frais des missions par certains ordonnateurs des finances des ministères.
« Nous pensons qu’il faut aller vers une centralisation de la dotation budgétaire – frais de missions au niveau de chaque secrétariat général en phase de préparation du budget. Cela va permettre au secrétaire général qui porte la politique publique en tant que responsable du plan sectoriel de pouvoir s’assurer de la bonne organisation de son administration au niveau de la préparation budgétaire », Suggère-t-il pour stopper l’hémorragie pendant qu’il est encore temps.
Au niveau de l’exécution budgétaire, Yves Fernand Manfoumbi pense que cette dotation doit être gérée par les secrétariats généraux avec des gardes fou autour.
« Nous pensons qu’il faut mettre un verrou informatique (visa) de la Direction Général du Budget pour que le missionnaire puisse présenter les objectifs de la mission et évaluer les résultats attendus afin de pouvoir dégager les frais nécessaires à la mission », prévoit-t-il en certifiant que « ce n’est qu’à ce titre que nous pourrions maîtriser cette dépense ».
Le DGB averti que : « si, nous n’exigeons des rapports circonstanciés rappelant les objectifs, le contexte et les retombées de la mission pour notre pays, on enregistre aujourd’hui des gens qui partent en mission et qui n’assistent peut être pas au séminaire pour lequel ils ont été invités et, donc, à ce niveau, pour ce poste dépense, nous pensons qu’il y a lieu de le faire ainsi ».
Face à cela, le Directeur Général du Budget estime qu’il est temps de prendre des meures fortes. L’une de ces mesures vise la centralisation de la dotation budgétaire-frais de missions en vue d’une utilisation rationnelle et optimale de la ressource publique.
A cet effet, il propose comme piste de solution d’ « utiliser les conseillers économiques de nos missions diplomatiques établies à travers le monde en vue de réaliser des économies dans les caisses de l’Etat. Les conseillers de nos missions diplomatiques pourront, naturellement prendre part aux différents séminaires et colloques ».
Quant à l’épineux problème des frais de déplacements couramment appelés « titre de transport », utilisés dans les frais des missions, « L’orthodoxie en la matière en ce qui concerne les frais de déplacement commande que le décret 001387 du 10 octobre 1911 stipule que pour tout agent public qui va en mission devrait disposer d’un kit de transport touriste, ce qui veut dire que l’agent en mission devrait voyager en classe économique ».
Selon le DGB, les textes indiquent que ne peuvent voyager en classe d’affaire, les ambassadeurs, les conseillers de la Cour Constitutionnelle, les présidents des Institutions, notamment. Sont autorisés à voyager en 1ère classe : les présidents des Corps constitués, les membres du gouvernement, le Secrétaire Général de la présidence de la République, le Directeur de Cabinet du président de la République, le Secrétaire général du Gouvernement et le Directeur de Cabinet du Premier Ministre…
Sont autorisés à voyager en classe économique, les secrétaires généraux, les inspecteurs généraux, les directeurs généraux, directeurs et les chefs des services.
Le Directeur Général précise que les catégories des cadres souhaitant voyager dans une classe supérieure devraient payer le différentiel que l’Etat est supposé supporter, conformément aux textes en vigueur.
« Nous pensons à la Direction Générale du Budget que désormais, le dernier trimestre qui reste, tous les textes doivent être appliqués, sauf instruction contraire des plus hautes autorités », a dit Yves Fernand Manfoumbi sur ce qui doit être désormais fait.
Ce levé des boucliers de la DGB vise à arrimer le pays à la vision du Chef de l’Etat, afin d’être en phase avec la stratégie globale de développement économique et social du Gabon encore appelée « Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) ».

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