La lagune Ngowé dans le département d’Etimboué dont le chef-lieu est Omboué se trouve affectée par des débris de goudron, qui pourraient à long terme, avoir des conséquences sur les activités des populations environnantes.
Des courants marins seraient à l’origine de la présence de débris de goudron trouvés sur la pointe Sainte Catherine à côté du site d’Iguéla au parc national de Loango, nord du canton Ngowé. Vu les informations reçues par les organismes exerçant dans le parc, il est possible que les débris couvrent l’ensemble même des plages du Loango. D’autres observations ont été faites sur 2 km en partant de la plage jusqu’aux eaux de la lagune Ngowé.
Ce dépôt de goudron qui s’est formé sur la lagune touche, principalement, les villages Ntchongorové et Idjembo non loin de l’aire protégée de Loango. Joint par téléphone, le chef de la station maritime et fluviale (marine marchande d’Omboué), Dominique Kayinda, qui s’est rendu sur place, a fait savoir que c’est depuis le 8 septembre dernier que l’équipe des écogardes a constaté ces débris de goudron. Avec les différentes marées qui ont suivi le déversement du produit, il semble compliquer de décrire l’impact des dégâts sur l’écosystème et les conséquences à court et long terme sur les habitants.
Une chaîne de télévision privée de Port-Gentil, a rapporté les faits, hier lundi, et l’ensemble de la presse locale a recoupé l’information. Plusieurs hypothèses sont avancées sur ce nouveau cas de pollution dans la zone d’Etimboué où sont installées nombreuses sociétés pétrolières.
Cette fuite de (brut) serait partie de Gamba, au sud de Port-Gentil, où se trouve la société Shell, qui a eu, il y a environ 3 semaines, des soucis avec ses installations comme l’a indiqué le chef de la brigade environnementale de la zone sud (Ogooué-maritime, Moyen Ogooué, Ngounié et Nyanga), Côm Ndjokounda, qui avait saisi la direction générale de Shell Gabon pour confirmation de la situation à Gamba.
Dans un rapport, les responsables du parc national de Loango évoquent le cas même de pollution, Shell Gabon, aurait récemment eu une fuite qualifiée de minime sur l’un de ses pipelines. Le pétrolier Shell avait, alors, employé un prestataire local pour nettoyer le brut sur la plage contaminée proche de la ville de Gamba.
Selon, une autre source, les blocs de goudron proviendraient de certains pays voisins, à savoir l’Angola et le Congo Brazzaville, en tenant compte des mouvements marins. Au niveau de la lagune, les populations et les organismes spécialisés dans la protection de la nature ont vu des boules de goudron sur les rivages. A l’analyse des faits, il est difficile de déterminer avec précision la provenance de ce déversement.tl_files/_images/Articles Image/PLAGE.jpg
Alors, la société Shell avait, employé un prestataire local pour nettoyer le brut sur la plage contaminée proche de la ville de Gamba. Ce qui peut signifier qu’avec le mouvement des vagues et des marées, les autres débris ont pu poursuivre leur pollution vers le nord ; donc la zone de Loango.
La seconde thèse donne comme origine un déversement volontaire ou accidentel d’une certaine quantité de déchets pétroliers à la mer. Il pourrait s’agir probablement des bateaux ou des plateformes se trouvant au large des départements de Ndougou et d’Etimboué. Toutefois, il est important que les différentes pistes soient suivies pour procéder au nettoyage des plages avant le début de la nidification des tortues autour de ce parc.
Jean-Claude, un habitant du canton Ngowé, dit craindre les effets néfastes de cette pollution sur les espèces halieutiques de la lagune et la santé des populations des villages directement concernés par cette menace du milieu.
Attendant la suite des investigations sur l’origine de ces dégâts, l’administration locale devrait multiplier les contrôles et les campagnes de sensibilisations auprès des industriels quant au respect des normes de protection de l’environnement. Les vagues ont réduit la présence des nappes de goudron.
Crédit photos : LDN
