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Des ressortissants chinois interpellés à Makokou pour braconnage

artoff4248Des ressortissants chinois travaillant pour la société chinoise EBS (Emirats Bois Sarl), ont interpellé jeudi à Makokou, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo (nord-est) par les agents de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) en possession d’une importante quantité de viande (fraîche et boucanée) d’éléphant, a-t-on appris de sources concordantes.

Ces derniers détenaient également d’écailles de pangolin, une arme de grande chasse de type Winchester, ainsi que plusieurs morceaux d’ivoire taillés, vraisemblablement pour la fabrication des bijoux.

Tous ces produits, issus d’espèces fauniques intégralement protégées, ont été retrouvés au cours d’une perquisition menée au quartier Mbadi-Carrefour de Makokou. Les autorités judiciaires de la ville alertées, dont le Procureur de la République de Makokou, sont descendues sur les lieux.

Une enquête a été aussitôt ouverte, pour démêler l’échafaudage de cette affaire.

Les chinois arrêtés ont dénoncé un chasseur du village Akana, situé à 75 km de Makokou sur l’axe Makokou-Ovan. Une équipe d’éco-gardes conduite par Lucien Ndong Mba, a découvert sur l’endroit indiqué par les mis en cause, une carcasse d’éléphants en état de putréfaction avancée.

La déception des responsables locaux de l’Agence nationale des parcs nationaux a été grande de savoir que des employés d’une société de bois soient impliqués dans le trafic des produits issus du braconnage.

« Certains chinois abusent de la confiance des autorités gabonaises. Les permis forestiers délivrés ne devraient servir que pour l’exploitation du bois », a relevé le Conservateur senior des Parcs du Nord-est du Gabon (Minkébé, Ivindo, Mwagna), Joseph Vivien Okouyi, ajoutant que non seulement il est avéré que ces chinois consomment la viande d’éléphant, mais ils transforment également l’ivoire en bijoux.

Les présumés braconniers sont passibles d’un emprisonnement de trois à six mois et d’une amende de 100.000 à 1.000.000 FCFA, pour la chasse d’espèces intégralement protégées, mais aussi pour non-respect des périodes d’ouverture ou de suspension de la chasse sans permis.

Selon l’article 275 de la loi n°16/2001 du 31 décembre 2001, l’employeur des braconniers impliqués dans cette affaire pourrait se voir infliger le paiement d’une pénalité, la suspension, le retrait ou le refus de renouvellement du titre d’exploitation.

Le braconnage ne cesse de prendre une ampleur en raison de la demande croissante de l’ivoire sur le marché international, notamment en Asie.

En l’espace de 10 ans plus de 20. 000 éléphants ont été abattus dans la seule zone de Minkébé, selon des statistiques rendus publics récemment par l’ANPN.

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