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«Femmes soumises» : la note du Gabon selon la Banque mondiale

femmes-gabonLe concept de l’égalité des genres, prôné par les autorités gabonaises et garanti par la Constitution, semble relever de la chimère, à en croire le dernier rapport de la Banque mondiale intitulé «Women, Business and the Law 2014 : Removing Restrictions to Enhance Gender Equality» (Les Femmes, l’Entreprise et le Droit : Lever les obstacles au renforcement de l’égalité hommes-femmes), qui classe le pays parmi les 15 États, sur 143, qui continuent d’interdire aux femmes de travailler sans l’accord de leur mari.

La Banque mondiale vient de rendre public son rapport «Women, Business and the Law 2014», le troisième du genre, qui examine les réglementations défavorables aux femmes entrepreneurs et salariées dans 143 pays. Il relève les réformes engagées durant les deux dernières années, examine l’évolution du droit de la femme à la propriété et les dispositions légales permettant sa participation à la prise de décision depuis 1960, et élargit son champ d’application à l’examen des protections juridiques contre les violences faites aux femmes.

Se basant sur six domaines clés : accès aux institutions, jouissance de la propriété, obtention d’un emploi, incitations au travail, formation du crédit et actions en justice, le rapport tente de faire la lumière sur les raisons de la sombre statistique selon laquelle, «les femmes accomplissent 66% du travail dans le monde, produisent 50% de la nourriture, mais ne gagnent que 10% du revenu et possèdent 1% de la propriété».

Au Gabon, la femme a le droit de vote et est éligible dans les mêmes conditions que les hommes auprès de tous les organismes publics. Bien que minoritaires pour le moment, elles sont présentes au sein des hautes institutions du pays où certaines président, notamment au gouvernement, à l’Assemblée nationale, au Conseil économique et social, au Conseil national de la communication, au Sénat, à la Cour constitutionnelle. Pourtant le pays n’échappe pas aux critiques de la BM qui le classe parmi les 15 États, sur 143, qui continuent d’interdire aux femmes de travailler sans l’accord de leur mari.

Selon le rapport, «le Gabon fait partie des économies où les femmes mariées ne peuvent pas prétendre aux mêmes droits et titres que les hommes, il s’agit d’être chef de ménage, choisir où vivre, émettre une demande de passeport sans l’autorisation de leur époux, obtenir un emploi sans son autorisation».

«L’idéal d’égalité devant la loi et d’égalité des chances sur le plan économique n’est pas juste une mesure sociale avisée, c’est un choix de politique économique judicieux. Quand les femmes et les hommes participent à la vie économique sur un même pied d’égalité, ils peuvent investir leur énergie à bâtir une société plus solidaire et une économie plus robuste. Le moyen le plus sûr d’aider à enrichir la vie des familles, des communautés et des pays est de permettre à chaque individu de valoriser au maximum son potentiel créatif», a déclaré Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale.

«Notre dernière édition de «Les Femmes, l’Entreprise et le Droit» montre que de nombreux pays font des progrès, et évoluent graduellement vers l’éradication des formes tenaces de discrimination à l’égard des femmes. Mais beaucoup reste à faire», a-t-il relevé.

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