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Le CNC aurait-il peur du Général Assélé ?

radio_justicePourtant interdite dans les médias nationaux depuis quelques années, il semble que la diffusion de messages publicitaires faisant la promotion de produits de soins de santé aussi mensongers les uns que les autres est en passe d’être normalisée. Pour «Génération Nouvelle», la cause est quasiment acquise. Rien ne semble inquiéter ce média qui braverait l’interdit à travers une publicité faisant la promotion de produits aux effets «miraculeux».

C’est à croire que les relations entre Guy Bertrand Mapangou et Jean Boniface Assélé sont si bien enracinées qu’un éventuel traitement de faveur s’observe actuellement. Même que certains confrères, à l’instar de La Nouvelle République, crient déjà à l’injustice. En effet des dispositions prises dans la loi n°07/2001 relatives au Code de la communication audiovisuelle, cinématographique et écrite en République gabonaise établissent de manière explicite et pour tous les médias nationaux, des normes et principes à respecter «scrupuleusement» au risque d’être sanctionné par le Conseil national de la communication (CNC). Et dans ce domaine précis, l’institution dirigée par Guy Bertrand Mapangou a fait ses preuves.

En effet, quand certaines dispositions imposent à la totalité des médias nationaux le respect des normes établies aussi bien par le CNC que par le ministère de la Communication, il est des médias qui semblent passer outre. En effet, alors qu’il y a plusieurs années le CNC avait interdit la diffusion de publicités sur les produits de soins de santé et autres services promotionnels de l’activité des «charlatans», un certain «docteur» Dewa, sujet de nationalité camerounaise ferait de la résistance. Et pour cause : la radio dans laquelle il officie serait la propriété du Général Jean Boniface Assélé. L’homme, sur les ondes de la radio «Génération Nouvelle», se présenterait comme le «nganga» le plus fort de sa génération. Une publicité vantant les mérites de ses différents produits tournerait en boucle depuis un certain moment.

L’article 203 du Code de la communication relatif à la publicité indique que les messages publicitaires que l’ensemble des médias nationaux et ceux d’origine étrangères installés sur le territoire national sont autorisés à diffuser, doivent se conformer aux règles de contrôle du contenu et des modalités de programmation des messages de publicité diffusés par tous les médias publics et privés et être compatibles avec les valeurs du bien-être des populations, notamment de la santé de leur public cible.

Or, le «magicien» se vanterait de traiter toutes complications liées aux «testicules, le vagin, les reins, l’estomac, bref toutes maladies de la chair et de l’esprit», selon ses propres termes. «Une prudence particulière s’impose dans le contenu, la formation ou la présentation d’un message lorsque le produit ou le service est destiné à l’alimentation ou aux soins de santé», indique le CNC dans l’article 215 de son célèbre et contesté Code de la communication. Mais le média semble ne pas s’en préoccuper. Chaque jour et de façon répétée, le docteur Dewa prétendrait guérir en cinq voire onze jours au pire des cas, toute forme de maladie chronique. Publicité mensongère, crient certains, moins crédules que d’autres. Seulement, rien n’est fait pour confondre l’auteur ni le diffuseur de ladite publicité.

Ainsi, les interdictions défendues bec et ongles par Guy Bertrand Mapangou s’appliqueraient-elles tout simplement pour tous les autres médias et non pas à ceux détenus par Jean Boniface Assélé ? Sinon, de quoi aurait-on peur, alors ? Au regard de ce qui précède, il est plus qu’urgent de revoir sa copie pour les uns et les autres. D’autant plus que le CNC, depuis quelques semaines a acquis de nouveaux appareils dans le cadre de sa mission de régulation des médias.

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