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L’Onudi aux côtés du Gabon industriel

Regis-immongault-et-edme-koffiFace à la difficulté patente à produire un répertoire des entreprises et générer des statistiques industrielles fiables, ainsi qu’à les analyser dans le but de contribuer à la définition des politiques et stratégies industrielles, le ministère de l’Industrie et des Mines s’est attaché l’expertise de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) à travers un accord triennal d’assistance technique (2013-2015).
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Régis Immongault Tatagani, et le représentant de l’Onudi pour l’Afrique centrale, Edmé Koffi, en plein échange. ©gabonreview.com

Le ministre de l’Industrie et des Mines, Régis Immongault Tatagani, et le représentant de l’Onudi pour l’Afrique centrale, Edmé Koffi, en plein échange. ©gabonreview.com

Plus que décidé à accélérer le processus d’industrialisation du Gabon et à promouvoir un tissu industriel compétitif par le biais de la transformation locale des ressources naturelles dont regorge le pays, le ministre de l’Industrie et des Mines, Régis Immongault Tatagani, et le représentant de l’Onudi pour l’Afrique centrale, Edmé Koffi, ont passé, le 1er octobre 2013, un accord de partenariat technique pour le renforcement des capacités en production et analyse de statistiques industrielles au bénéfice du personnel de la Direction générale de l’industrie et de la compétitivité (DGIC).

«Nous ne pouvons pas parler d’industrialisation si nous ne pouvons pas disposer d’outils qualitatifs pour l’analyse et la comparaison des données, afin de fournir des informations fiables pour la formulation des politiques et stratégies industrielles. Il y a beaucoup à faire, et c’est pour cela que le renforcement des capacités du personnel de la Direction générale de l’industrie est essentiel pour permettre que les missions qui ont été assignés à cette direction puissent être remplies de façon plus convainquant», a reconnu le ministre gabonais de l’Industrie et des Mines, Régis Immongault Tatagani.

L’objectif de ce programme, prévu pour une durée de 28 mois, est d’améliorer la collecte, la compilation et l’analyse des statistiques industrielles du Gabon à travers la mise en place d’un répertoire des entreprises et d’un mécanisme de mise à jour régulière, le renforcement des capacités dans la conception et la mise en œuvre des enquêtes et/ou recensement des entreprises, selon les normes internationales. Mais également, le renforcement des capacités pour l’analyse de la compétitivité et la performance du secteur industriel gabonais avec les autres pays. Ce, pour contribuer à la formulation et/ou au suivi des politiques et stratégies industrielles.

D’un coût global estimé à 274 millions de francs CFA, ce programme pris en charge entièrement par l’Etat gabonais sur 3 exercices budgétaires, 2013, 2014 et 2015, permettra, à terme, à la DGIC de pouvoir elle-même concevoir et mettre en œuvre ses politiques industrielles.

«Aujourd’hui nous avons une faiblesse dans notre système de production de statistiques. Ne pouvant pas produire des politiques cohérentes, suivre correctement la stratégie nationale d’industrialisation parce que nous n’avons pas de données fiables sur lesquelles s’appuyer, le gouvernement a jugé utile d’avoir cet accord avec l’Onudi pour nous aider à mettre en place des outils structurant de suivi et de pilotage de l’activité industrielle», a précisé le directeur général de l’Industrie et de la Compétitivité, Léandre Bouloubou, avant de souligner qu’ «au Gabon, nous n’avons aucune structure sachant calculer la valeur ajoutée manufacturière qui est un indicateur très important. Nous ne connaissons pas réellement la performance de notre industrie, nous faisons du pilotage à vue, et nous pensons que l’Onudi va nous aider à mettre sur pied tous ces indicateurs en passant par des tableaux de bord qui nous permettent de renseigner et de donner l’information exacte au gouvernement qui devra l’adapter à ses politiques».

Pour Edmé Koffi, «cet accord est très important dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies du plan là et cette vision ne peut véritablement pas être mise en œuvre s’il ne dispose pas d’informations statistiques fiables sur l’évolution de l’économie, sur l’évolution du secteur industriel, sur l’évolution du secteur manufacture et pour pouvoir établir des politiques cohérentes et efficaces pour une industrie durable».

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