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Embrouille foncière à Igoumié

jeanne-mbagouLe jeudi 26 septembre dernier, plusieurs habitants du quartier Igoumié dans la commune d’Owendo avaient érigé des barricades sur la voie publique menant audit quartier. Il était pour eux question d’être fixés sur la cession, par Jeanne Mbagou, d’une partie de leurs terres à un sujet libanais.

Voulant prouver leur mécontentement quant au manque d’intérêt des autorités devant leur situation, les habitants du quartier Igoumié, situé aux confins de la commune d’Owendo, ont érigé, il y a précisément une semaine, des barricades sur la voie menant au coin perdu dans lequel ils vivent avec leurs enfants, dans l’indifférence totale de la mairie d’Owendo. Si ces hommes et femmes ont ainsi battu le bitume, c’est qu’ils ont, depuis un certain moment, le sentiment d’être méprisés, voire abandonnés dans leur «misère» par les autorités nationales, et particulièrement par la mairesse de la commune d’Owendo, Jeanne Mbagou qui, par ailleurs apparaît comme la principale responsable de cette malheureuse situation de déni.

Pour les riverains d’Igoumié, représentés par Raymond Pendy Mbembo, le maire d’Owendo, Jeanne Mbagou, aurait cédé la section BD7, un espace de terre qui leur reviendrait de droit, à un sujet d’origine libanaise répondant au nom d’Ali, sans avoir daigné recourir à leur consentement. Pour les plaignants qui ont reçu la visite de l’édile, trop de non-dits et de zones d’ombre entourent cette prétendue cession de terre. Se disant injustement accusée, Jeanne Mbagou aurait affirmé n’avoir aucune responsabilité dans cette affaire : «Elle nous a juste fait état de 1000 hectares que l’Etat avait déclaré domaine d’utilité publique et de 40 000 autres hectares pour la construction d’un cimetière», a rapporté le porte-parole du collectif à nos confères de L’union. Le collectif affirme pourtant que sur le lieu du litige, on peut clairement lire sur une pancarte : « Arrêt des travaux. Voir mairie d’Owendo». Face à cette «omission» de la mairesse, on se demande désormais à quoi joue Jeanne Mbagou. D’aucun pensent, en revanche que l’accusée paierait sans nul doute sa méconnaissance vis-à-vis du projet qu’une haute autorité du pays managerait dans l’ombre.

Jeanne Mbagou, victime d’une magouille dont on voudrait lui faire porter la responsabilité ? Cela reste à voir. Qu’à cela ne tienne, la mairesse a déclaré aux manifestants : «Nous étions juste au courant du titre de relogement. […] La terre appartenant à l’Etat, la mairie d’Owendo n’a pas entrepris un projet quelconque.» En effet, il y a quelques mois, les habitants d’Igoumié avaient reçu de la direction de l’Habitat, une note d’information selon laquelle, une section de 20 hectares, présentée comme «libre de toute occupation» et prélevée dans leur quartier, faisait bel et bien partie des zones indiquées par le gouvernement dans son programme d’aménagement d’un site de relogement pour les déguerpis de l’entrée du quartier SNI et ceux de la Nationale (jusqu’au PK 12). Un coup de massue pour les habitants d’Igoumié, désabusés. Mais qui aurait, en outre, cédé une partie des terres d’Igoumié au mystérieux Ali ? Bien malin qui le dira.

Le comble de l’affaire serait pourtant sans conteste l’amnésie de Jeanne Mbagou qui, devant les plaignants, avait clairement rejeté toute implication dans le dossier d’attribution des terres, aussi bien au sujet libanais qu’à l’Etat. Sans ambages, Jean Paul Tchibinda, le directeur général de l’Habitat, affirme quant à lui que «les zones choisies [par le gouvernement] avaient été proposées par Jeanne Mbagou, alors que l’urgence était d’aménager un espace pour la construction d’un cimetière en remplacement de celui de Mindoubé [arrivé à saturation]. » Qui dit vrai ?

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