Pour succéder à la mairesse Rose Allogho Mengara comme à tous les autres élus d’Oyem, les candidats se bousculent au portillon où l’on note des prétendants, et non des moindres à l’instar de Vincent Essono Mengue. Mais, le PDG cherche encore qui lancer dans la bataille, ouvrant ainsi de véritables conflits entre ceux de ses membres qui voudraient être portés «tête de liste» dans leurs circonscriptions respectives.
Qui pour succéder à Rose Allogho-Mengara à la mairie d’Oyem, quatrième ville du Gabon ? Une interrogation qui turlupine l’esprit les habitants du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem depuis un certain moment, au regard du visage pour le moins désolant que présente désormais cette ville qui, jadis, faisait la fierté des oyémois, voire de tous les habitants du septentrion. Si leur préoccupation repose essentiellement sur l’avenir de leur localité, au Parti démocratique gabonais (PDG), l’heure n’est encore qu’à la détermination de celui ou de celle qui assumera, dans les prochaines semaines, la responsabilité de diriger la liste du parti aux prochaines élections locales. Une question sur laquelle le secrétaire général de cette formation politique, Faustin Boukoubi, et ses camarades du Comité permanent butent depuis de nombreux mois déjà.
Et, le mot d’ordre officiel des membres du secrétariat exécutif se faisant attendre, soit par stratégie politique désespérée ou, au pire des cas, par simple désintéressement à toute forme de confrontation avant 2016, des personnalités du PDG d’Oyem se crêpent désormais le chignon, comme pour passer le temps. Chacun des prétendant multiplie les approches pour se rappeler au bon souvenir des hiérarques du siège de Louis à Libreville, espérant bénéficier de leur accord pour être promu tête de liste pour les locales de novembre prochain.
A ce jeu, c’est celui qui fera les meilleurs appels du pied qui l’emportera si l’on en restait là. Mais pour les différents aspirants PDG à la mairie et au Conseil municipal d’Oyem, l’espoir d’être porté tête de liste résiderait dans la force. D’où le duel à couteaux tirés dont ont fait écho plusieurs membres du bureau politique local. En effet, faute de consensus entre les candidats à la candidature, on aurait failli en venir aux mains, se murmure-t-il dans les maisons d’Oyem. Pourtant, ça n’est pas par faute de séances de concertation ; vu que du 27 au 29 septembre dernier, des réunions ont été organisées au siège de Libreville visant la constitution de listes officielles. Mais là encore, aucun consensus n’a été trouvé au terme des trois journées de travail.
Pis, une bataille d’égo aurait même éclaté dans la foulée, relaie le quotidien L’union, opposant l’inusable François Engongah Owono, membre du comité des sages, à la tonitruante Christiane Bitougat dont la nomination au Bureau politique du PDG avait suscité vives contestations et moqueries par couches épaisses de la part des «caciques» du parti. Une bataille qui d’égo et une énième quête de leadership au sein du PDG qui n’est pas pour avantager le parti d’Ali Bongo où de plus en plus de sympathisants commencent à se chercher une nouvelle identité politique : «trop d’imbroglio, trop d’intrigues et de combinaziones pour parler comme les Italiens», estime un militant, fonctionnaire du parti au siège de Libreville.
Le duel de Christianne Bitougat et Engongah Owono arrive d’autant plus mal qu’un certain Vincent Essono Mengue, ancien maire d’Oyem, adulé par des milliers d’oyémois, s’est récemment porté candidat au conseil départemental de ladite localité. Toute chose qui aurait dû faire réfléchir les deux prétendants à la tête de la liste du PDG qui, si l’on se donne le temps d’une franche concertation sans coup bas, se seraient unis pour mettre toutes les chances de leur côté. Mais on le sait, au parti des démocrates gabonais, c’est «chacun pour soi». Puissent le dialogue, la tolérance et la paix regagner à nouveau le parti cher au défunt Président Omar Bongo.
