Entré en activité après le congrès du 14 septembre 2013 dernier extraordinaire, le nouveau bureau national de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) conduit par Paul Aimé Bagafou, a annoncé, lors d’une conférence de presse, le 4 octobre 2013 à Port-Gentil, la reprise du dialogue social dans les prochains jours.
Trois mois après la rupture du dialogue social, le 31 juillet dernier, le retour de l’Onep sur la table des négociations a pour finalité, d’asseoir dans un avenir raisonnable au sein du secteur pétrolier et activités connexes, un climat social apaisé, l’actuel étant jugé délétère. Au siège cette organisation syndicale à Port-Gentil, son secrétaire général, Paul Aimé Bagafou a déploré, fustigé et condamné, face à la presse locale et nationale, le comportement de certaines administrations publiques et privées.
Il faut noter que la suspension des discussions était la résultante, selon les employés du pétrole du non-respect des engagements pris par le gouvernement, contenus dans le procès-verbal d’étape signé le 16 mars dernier à Libreville, après que les travailleurs du secteur du pétrole ait déclenché une grève générale le 4 mars. Pour les syndicalistes, ces accords de mars ont été violés par l’administration.
Les membres de l’Opep estiment, par exemple, que le gouvernement n’aurait pas du laisser Denis Chatelain continuer à exercer ses activités dans les deux entités dont il a la charge. Pour eux, il s’agit du mépris de la législation gabonaise, ceci d’autant que l’incriminé est administrateur général de Perenco Oil et gas Gabon (POGG) et par ailleurs Directeur général de Perenco Oil et gas limited (POGL) sont deux sociétés juridiquement distinctes.
L’on invoque alors l’article 105 du Code du travail qui stipule pour que «l’autorisation d’emploi n’est valable que pour un travailleur, un emploi et une entreprise déterminés. Sa durée ne peut excéder deux ans».
«Nous déplorons et condamnons avec vigueur, l’existence entretenue d’un certain nombre de situations sociales qui ne sont pas de nature à s’inscrire dans la droite ligne de la recherche du consensus toujours espéré par tous», a déclaré Paul Aimé Bagafou qui relève que sa structure est prête à reprendre le dialogue, mais de manière progressive avec les différents partenaires et le gouvernement. Cependant, a-t-il précisé : «la seule bonne volonté de notre syndicat ne suffira pas à construire de façon affirmée, une véritable paix sociale, durable et à même de favoriser une relance sereine de l’industrie pétrolière comme le souhaitent les plus hautes autorités de notre pays».
Paul Aimé Bagafou n’a pas manqué d’égrainer les dossiers en attente sur sa table. Notamment les sociétés Perenco, sus citées, avec le licenciement de deux délégués du personnel ayant joué un rôle lors de la grève du 4 mars 2013, la situation délicate de 700 employés de Sodexo et celle des travailleurs de Dietsmann en grève de plus de cinq mois. «Notre organisation syndicale n’abandonnera jamais ses adhérents. Elle fera valoir avec la dernière énergie, toutes les voies de droits qui lui confèrent la loi. Des actions concrètes seront déclinées à nos membres dans les prochains jours afin de poursuivre la défense de nos intérêts collectifs conforment à l’esprit des conventions n° 87 et 98 de l’organisation internationale du travail(OIT)», a-t-il précisé.
«Le secteur pétrolier et activités connexes n’est pas un fleuve tranquille», ainsi que le fait constater notre confrère Gabonews qui indique que «700 travailleurs de Sodexo ne connaissent pas encore leur sort, car le 31 octobre prochain, leur contrat arrive à échéance. Les conditions de reprise de la société Sodexo par COMPASS ne sont toujours pas définies. L’Onep doit rencontrer urgemment Shell Gabon, Sodexo et COMPASS à Libreville, Gamba et dans la capitale économique, Port-Gentil».
