En grève illimitée depuis plusieurs semaines, les stagiaires grévistes des medias d’Etat ont suspendu leur mouvement au terme d’une rencontre, le 10 octobre à Libreville, avec le ministre de la Communication, Blaise Loumbé, et le secrétaire général adjoint du ministère du Budget, Thierry Abeloko.

«Depuis plus de neuf mois, nous travaillons davantage pour l’aboutissement de vos dossiers. Après le travail effectué par la Fonction publique, actuellement les dossiers sont en train d’être traités au niveau du budget. Nous vous demandons juste un peu de patience et la situation sera résolue, car une mesure spéciale a été prise», a affirmé Thierry Abeloko.

En effet, depuis leur affection en 2011 dans différents médias d’Etat, ces stagiaires n’ont toujours obtenu leurs postes budgétaires. Une situation qui a poussé certains d’entre eux à initier une grève de la faim devant la clôture de la Primature. Leur situation devrait donc rapidement changer dans les prochains jours, leurs dossiers étant sur le point d’aboutir, selon le gouvernement.

S’appuyant sur cette promesse, le collectif des grévistes, réunis en assemblée générale à l’issue de leur échange avec la hiérarchie, a annoncé la suspension de son mouvement de revendication. Toutefois, un ultimatum d’un peu plus d’un mois a été accordé à l’administration pour rendre disponible les postes budgétaires. Si rien n’est fait en d’ici décembre prochain, les stagiaires se réservent le droit de relancer le sit-in.

Une bouffée d’oxygène pour le gouvernement, qui s’accorde quelques semaines de répit. Car ce mouvement d’humeur commençait à faire mauvaise presse, avec notamment l’admission dans une structure hospitalière d’un des grévistes de la faim pour déshydratation. Pour les stagiaires par contre, c’est encore quelques jours de galère, avec l’espoir de lendemains meilleurs.