La participation des Gabonais au congrès extraordinaire de l’Union des fédérations de football de l’Afrique centrale (Uniffac) à Malabo (Guinée Equatoriale) a été entaché par quelques comportements déplorables, sinon prêtant à la réflexion.
Venu pour gérer la transition à la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), le président du Comité de normalisation, Dieudonné Ndoumbou Likouni, commence à s’illustrer par des comportements blâmables et tout simplement antisportifs. On n’en voudra pour exemple que le fait qu’il se soit acharné à vouloir empêcher la participation de Madame Rose Fanny Nguébié au congrès extraordinaire de l’Union des fédérations de football de l’Afrique central (Uniffac) qui se tenait à Malabo.
C’est dans ce contexte que Dieudonné Ndoumbou Likouni a fait recours à trois sous-officiers de la Police de l’air et des frontières (PAF), le mercredi 9 octobre 2013 à l’aéroport international Léon Mba de Libreville, pour intercepter comme un vulgaire bandit Rose Fanny Nguébié qui se rendait à Malabo pour le compte de la Fegafoot, avec l’ordre de mission N°00013/UNIFFAC/SG/SGA du 08 Aout 2013. Bien plus, le nom de l’ancienne sélectionneuse des Pantheresses, de 2007 à 2009, figurait bel et bien sur la liste officielle de la délégation gabonaise. Le brouhaha causé par cette altercation, en salle d’attente devant un peu plus d’une centaine de passagers, a eut pour conséquence l’intervention du capitaine Firmin Mbou, chef de service de l’air. Celui-ci a alors établi que rien ne s’opposait au voyage de la jeune dame qui disposait en effet de son visa de sortie. Et le capitaine de marteler : «les problèmes de la Fegafoot ne se règlent pas ici».
Cette petite affaire n’est qu’un révélateur, n’est que la partie émergée de l’iceberg de l’atmosphère à la Fegafoot où les incompatibilités d’humeur sont devenues légion. Dans les faits, Dieudonné Ndoumbou Likouni a certainement raison, l’ancienne entraineuse des Panthères féminines n’avait pas été désignée comme déléguée par la Fegafoot. La dame qui avait assisté au premier congrès de l’Uniffac n’a obtenu son accréditation que grâce à ses entrées au sein de l’organisation. Si le président du Comité de normalisation a raison, ce qu’il y a à déplorer est qu’il se soit offert en spectacle à l’aéroport de Libreville.
Les per diems des normalisateurs
Alors qu’il est connu que comité de normalisation de la Fegafoot boude l’Uniffac, Jean Félix Mba Nzé, secrétaire général de la Fegafoot, et Jean-Damien Maloba Makanga, trésorier général de la même structure, étaient du voyage qu’ils ont d’ailleurs effectué en VIP, déclassant les autres membres de la délégation gabonaise.
Normalement, leurs frais de mission étaient censés avoir été décaissés par la Fegafoot. Mais, contre toute attente, les deux touristes ont apposés leurs signatures sur le listing des indemnités journalières réservées aux participants du congrès de l’Uniffac de Malabo. Cupidité quand tu nous tiens ! Malgré qu’ils aient empoché ces per diems, ils ne se sont pas privés de bouder les travaux en atelier et l’absence de Jean-Damien Maloba Makanga a été très remarquée à la cérémonie de clôture.
Des Gabonais ébahis
Par ailleurs, également au titre de ce qui n’a pas été dit, ceux de la délégation gabonaise qui arrivaient pour la première fois dans la capitale équato-guinéenne, ne cessaient de s’exclamer sur le niveau de développement infrastructurel de Malabo, ville où les buildings, les routes à 2×3 voies, les habitations à loyer modéré (HLM), les passerelles pour piétons, les bâtiments administratifs et autres infrastructures ont récemment été construits grâce au boum pétrolier du pays. Un contraste qui ferait passer Libreville pour une ville misérabiliste. «Nous ne ferons pas les mêmes erreurs que nos grands frères Gabonais», aiment à répéter les Équato-guinéens.
