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Energie : redémarrage des travaux du barrage FE 2

barrage-fe-2-gabonAnnoncés et lancés par le Chef de l’Etat en 2012, les travaux de construction de la centrale hydroélectrique de « FE 2 », sur le fleuve Okano à Mitzic, avaient été arrêtés pendant plusieurs mois sans qu’aucune raison officielle n’ait été donnée par les entreprises adjudicataires du projet. Depuis deux semaines, de nouveau, les ouvriers sur le site s’activent. Enfin !

De nombreuses localités de la province du Woleu-Ntem, notamment celles du département de l’Okano à Mitzic, souffrent d’une absence criarde d’électricité quand les quelques bourgades approvisionnées dudit département subissent de nombreux délestages en raison de la faiblesse des machines de la Société d’eau et d’électricité du Gabon (SEEG). L’annonce et le démarrage des travaux de construction de la centrale hydroélectrique de FE 2 dans la localité avaient alors été accueillis avec tambours et trompettes. Surtout qu’une fille de la localité, Françoise Assengone Obame, ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie numérique, de la Communication et de la Poste, s’était personnellement prêtée au jeu de la pose de la première pierre aux côtés du Président de la République, Ali Bongo. Les Woleu-ntémois, Mitzicois en particulier, y avaient alors vu le signe d’un avenir radieux, loin des nombreuses difficultés que la SEEG leur faisait subir depuis plusieurs années.

Et l’espoir, les riverains du département de l’Okano, avaient des raisons d’en garder. La centrale hydroélectrique de FE 2 sur le fleuve éponyme intégrait parfaitement les grandes orientations politiques du Gabon en matière de production de l’électricité depuis de nombreuses années, sous l’ère d’Omar Bongo. Remis au goût du jour, sinon matérialisé par le bouclage de son financement en janvier 2011 par le Chef de l’Etat actuel, dans son Plan stratégique du Gabon émergent (PSGE), le projet était perçu comme un aménagement au fil de l’eau pour une production électrique étendue de 36 MW : l’énergie dite propre et d’importance plus grande ravivait alors le sourire des Gabonais.

Mais, sans crier gare, les travaux sur le site allant de Medzui Awa jusqu’au pied de la chute avaient connu un brusque arrêt. De nombreuses interrogations et pas mal interprétations avaient alors fusé ici et là. Qui accusant le gouvernement et son ministre en charge de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Etienne Ngoubou, d’avoir faussé les choses, ce qui les aurait, de ce fait, contraint à tout arrêter en attendant une hypothétique solution. D’aucuns avaient même prétendu que les sociétés adjudicataires, à l’instar de la Compagnie de développement des énergies renouvelables (CODER) éprouvaient du mal à venir à bout du projet malgré les 23 milliards de francs mis à leur disposition par l’Etat gabonais. Mais toutes ses accusations, depuis deux semaines, ont été ravalées du fait de la reprise des travaux sur le site.

En effet, assurent les entreprises adjudicataires du projet, «cela fait deux semaines qu’on a repris les travaux sur le chantier. Et depuis deux semaines, les choses ont considérablement avancé malgré les conditions climatiques qui ne jouent pas en notre faveur.» Mais qu’est-ce qui a donc occasionné l’arrêt brutal de ces travaux, surtout qu’il y a encore quelques semaines l’absence des pluies aurait permis une meilleure avancée ? Aucune raison officielle (sinon presque) n’a été donnée. Si ce n’est que depuis la reprise des travaux, les ouvriers, pour la plupart des jeunes Mitzicois, s’activent assidument. «La première semaine a consisté à faire le décapage manuel pour les emprises des bâtiments, et là nous continuons de viabiliser», a rassuré un des chefs d’entreprises. Gageons donc que «FE 2» sera livré selon les délais qui, jusque-là n’ont pas été respecté.

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