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Le piquet chez Ndong Sima d’Aminata et les siens

synapapComme un jeu de passe. Après plus de deux semaines de grève de la faim devant la primature par les journalistes et techniciens stagiaires des médias publics qui revendiquaient des postes budgétaires, le tour est revenu, le 14 octobre 2013, à leurs ainés du Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap) de marquer leur présence devant cette même administration.

Difficile début de semaine pour le locataire de l’immeuble du 2 décembre, Raymond Ndong Sima qui, pendant qu’il prenait part au Conseil des ministres du 14 octobre 2014, devait gérer à distance le mouvement de grève des fonctionnaires Gabonais affiliés au Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap). Ceux-ci ayant investi l’entrée de son cabinet pour réclamer de meilleures conditions de travail et de vie.

«Nous observons une énième grève ce matin [lundi 14 octobre 2013, ndlr], pour revendiquer de meilleures conditions de travail, de meilleures conditions de vie également. Nous ne pouvons pas comprendre que, dans ce pays, depuis plus de cinquante ans, la presse est reléguée au second plan alors que c’est nous qui sommes les ouvriers même de ce système. Les agents des chaines publiques donnent de toute leur volonté chaque jour pour faire fonctionner ces maisons qui manquent de tout, alors qu’il y a des budgets chaque année, qui sont alloués pour le renouvellement du matériel», a fustigé Aminata Brigitte Ondo Mendongo, la présidente du Synapap, qui invite à aller voir dans quelles conditions les agents de la chaine 2 et ceux de radio Gabon exercent leur profession.

«Les machines sont pratiquement inexploitables. Les agents sont obligés de passer par des techniques inventées pour faire tourner les machines, au risque de leurs vies parce que ce sont des machines qui fonctionnent avec le courant. Nous disons que nous n’en pouvons plus. Il faut renouveler le matériel. On nous parle du numérique en 2015, mais en attendant de passer au numérique il faut qu’on nous dote du matériel qui nous permet de tenir jusqu’en 2015. Nous ne demandons pas le ciel», a martelé le leader syndical.

Les membres du Synapap condamnent également le fait que certains de leurs collègues, considérés comme les plus actifs sur le terrain et qui exercent depuis 5, 10, 15 ans, soient payés au cachet. «On les confine dans ce statut et ils sont payés à 70.000/mois après tous les trois mois. Que peut-on faire avec cette modique somme à Libreville quand on sait que le coût de la vie est très élevé. Il faut régler ce problème parce que ce sont des Gabonais. Ils sont professionnels bien que pour certains ils n’ont pas été dans des écoles, mais ils ont été formés sur le tas et sont à la hauteur de leur tache. Donc il faut faire ce tri : intégrer ceux qui sont intégrables. Il faut les sortir de cette situation de pauvreté pour les intégrer soit au crédit délégué pour être payé à 150.000/mois soit pour être fonctionnaire», a réclamé la présidente du Synapap.

Au-delà de ces points de revendication, les professionnels de l’audiovisuel public réclament également la liberté de s’exprimer à travers une presse libre qui fait son travail de façon libre en respectant l’éthique et la déontologie du métier ; le paiement des rappels de ceux d’entre eux qui sont fonctionnaires, rappels de solde attendus depuis longtemps et que le gouvernement s’était engagé à éponger en juin 2013. Ils revendiquent également une prime de rendement conséquente. «C’est nous qui produisons cet argent. Que cet argent nous soit reversé de façon juste parce que la publicité n’est pas de l’argent qu’on nous reverse du trésor public, c’est de l’argent que nous produisons, nous voulons une certaine transparence dans la gestion de cet argent pour que la redistribution de cette somme se fasse de façon équitable», a exigé Aminata Brigitte Ondo Mendongo.

«On nous a trop fait des promesses. Nous parlons d’élection, il y a toujours l’argent pour la politique mais pas assez pour les autres Gabonais, nous disons que cette injustice doit être réparée. Les travailleurs gabonais ont besoin de leurs rappels. Il faut que le gouvernement paye et respecte ses paroles», a-t-elle poursuivi, avant de promettre l’arrêt de travail des communicateurs du secteur public si rien de concluant ne se décide à l’issue des décisions du conseil des ministres de ce 14 octobre 2013 et de la rencontre du Premier ministre avec les partenaires sociaux. Chaud devant !

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