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Nouvelle descente du CDE sur le terrain entrepreneurial

CDE-InformelAnnoncé, le 7 octobre, par Alfred Nguia Banda, directeur général du Centre de développement des entreprises (CDE), la campagne de contrôle des documents inhérents à l’exercice des activités économiques en tant qu’entreprise ou société individuelle, a démarré ce mercredi 16 octobre 2013 : le CDE est passé à l’acte en investissant le terrain.

Présentant l’annuaire 2013 réalisé par sa structure en vue de retracer, en chiffres, toutes ses réalisations, le directeur général du CDE était également revenu sur l’opération de vérification et d’authentification des fiches-circuits délivrés par le CDE, menée dans la zone nord de Libreville. L’expédition avait été à l’origine d’incompréhensions et d’interprétations diverses, notamment du syndicat du ministère de l’Economie qui estimait que le CDE empiétait sur son champ d’action et que les initiateurs de l’opération en profitaient pour s’en mettre plein les poches.

Pour le patron du CDE, les prérogatives de son institution lui permettaient de protéger les investisseurs dans le pays quel que soit leur nationalité dès lors qu’ils sont en conformité avec la législation, mais aussi de sanctionner ceux qui ne respectaient pas ces lois.

L’opération de grande envergure lancée ce mercredi 16 octobre par la zone du PK6 et devant s’étaler, dans un premier temps, jusqu’à Bikélé, vise également l’assainissement du secteur économique. Six équipes de sept personnes avec à leur tête un Conseiller du CDE, disposent de trois jours pour ratisser la zone dans l’optique de faire de la pédagogie, mais également d’appeler les opérateurs économiques à se conformer aux réglementations en vigueur encadrant leur activité.

«Il y a une semaine, je disais que le CDE allait lancer une opération de grande envergure aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays. Cette opération contrairement à la petite opération sectorielle que nous avons lancée dans la zone nord de Libreville va s’attaquer aussi bien aux pigeons (entreprises individuelles) qu’aux vautours (sociétés). Très souvent, on pense que l’opération se limite aux entreprises individuelles, donc aux pigeons. Et j’ai sur ma table le plan d’authentification et de vérification qui concerne les grandes sociétés. Elles ne seront pas épargnées. Ce sont ces sociétés de gros bénéfices qui malheureusement amputent à l’Etat ses recettes», a expliqué Alfred Nguia Banda.

Arborant leur badge, les agents du CDE investissent les boutiques, quincailleries, cliniques, pharmacies, librairie-papeteries, entres autres, pour s’assurer de leur régularité dans l’exercice de leur activité. Le document demandé est la fiche-circuit récente avec les signatures des administrations concernées par l’ouverture d’une entreprise. Si le document n’existe pas, le promoteur de la structure contrôlée est verbalisé et sommé de régulariser la situation dans les quarante-huit heures, selon une démonstration faite par le directeur de la Facilitation et d’assistance aux opérateurs économiques, Bernardin Mendame Engone.

«Toutes les sociétés qui sont dans la zone d’Owendo, toutes les sociétés qui sont dans les pôles économiques par excellence comme Port-Gentil, Moanda, Franceville, seront soumis à ce contrôle. C’est pour cela que j’ai dit que cette opération s’attaquera aussi bien aux pigeons qu’aux vautours parce que nous ne pouvons pas laisser l’Etat se délester de ses premières ressources qui sont les impôts et les autres taxes», a ajouté le directeur général du CDE.

A noter que les entreprises qui ne sont pas en règle risquent la fermeture, particulièrement celles qui ont déjà été contrôlées et qui n’ont fait aucun effort pour rentrer dans les rangs. «J’ai la liste de toutes les sociétés qui exercent au Gabon. Je vais la transmettre dans les meilleurs délais à la Direction générale des impôts pour d’éventuels redressements fiscaux parce que nous ne pouvons pas continuer à laisser des entreprises faire de gros bénéfices et les envoyer dans leur pays en favorisant la paupérisation du Gabon… Je pense que si l’Etat recouvrait toutes les taxes, notre pays n’aurait pas recours aux emprunts. Il y a suffisamment de moyens pour que l’Etat puisse investir, mais il faudrait que l’Etat recouvre toutes ces recettes», a précisé le directeur général du CDE qui prône une synergie avec les impôts.

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