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Fermeture de l’usine SOLIGA par les Eaux et Forêts

soligaEn vue de freiner l’exploitation forestière illégale et dans l’optique d’une meilleure traçabilité des bois utilisés par certaines unités de transformation, la Direction Provinciale des Eaux et Forets du Woleu-Ntem vient, à titre de mesure conservatoire, de fermer la scierie appartenant à la société SOLIGA (Société Linshen Gabon). Cette société située dans le département de l’OKANO (Mitzic) est gérée par un chinois dénommé GOU WEI.

En effet, il est reproché à cette dernière de recevoir du bois en dessous du DME (Diamètre Moyen d’Exploitabilité), ce qui n’est pas conforme à la réglementation en vigueur. Autrement dit, SOLIGA utilise du bois de petite dimension, détruisant une ressource importante pour l’avenir.

Aussi, elle use non seulement de manœuvre frauduleuse mais aussi blanchit le bois pour son approvisionnement, dont l’origine n’est pas souvent légale, et ce malgré plusieurs mises en garde.

Ainsi en est-il du bois issu du permis 47/01 de la société GTBB (Gabon Transformation Bois Boulende), bois dont l’origine est plus que douteuse et remise en cause de multiples fois. Malgré les avertissements de l’administration des Eaux et Forêts.

Comment un permis de seulement 6.742 ha peut il avoir autant de bois depuis sa mise en exploitation le 6 Octobre 2007. Il permettrait d’alimenter de nombreuses scieries. cGTBB vient d’ailleurs de livrer pas moins de de 800 m³ à SOLIGA entre le 1er et 14 Octobre 2013, alors que le permis en question devrait logiquement être vidé depuis longtemps selon les statistiques.

Ainsi, pour matérialiser cette décision, les agents de la Direction Provinciale des Eaux et forets du Woleu-Ntem ainsi que ceux du cantonnement de Mitzic, qu’accompagnaient les agents de la Police Judiciaire avec l’appui de Conservation Justice se sont rendus ce jeudi 17 Octobre 2013, à l’usine de transformation de bois de la société SOLIGA. Ils y ont fait arrêter les machines et demander aux personnels de rentrer dans leurs domiciles respectifs jusqu’à nouvel ordre.

De nombreuses sociétés peu respectueuses de la règlementation réalisent un véritable trafic de bois, notamment dans les provinces du Woleu-Ntem et de l’Ogooué-Ivindo. Elles occasionnent un grand manque à gagner pour l’Etat en ne payant pas les taxes et en pillant la forêt, dont l’importance économique, écologique et sociale n’est plus à démontrer. Par ailleurs, les conditions de travail octroyées au personnel sont très souvent archaïques, pour ne pas dire insultantes, ces sociétés profitant du désarroi et du chômage de certaines populations pour les recruter sans respect de la loi comme des individus.

Pour que le secteur forestier contribue réellement au développement local et à l’emploi, sélectionner et contrôler les opérateurs tout en encourageant les bons élèves paraît nécessaire dans un secteur souvent malmené.

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