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Réflexion à Libreville sur les palmeraies africaines

palmier-a-huile-librevilleLes experts du développement du palmier à huile étaient réunis depuis le 17 octobre 2013 à Libreville dans le cadre de la 2e Conférence africaine de l’huile de palme, organisé par le «Centre for Management Technology (CMT)» en partenariat avec le gouvernement gabonais et le soutien d’Olam. Des vues ont été échangées sur le potentiel de développement du palmier à huile dans le pays, en Afrique et dans le monde.

Ouverte le jeudi 17 octobre 2013 par le ministre délégué à l’Agriculture, Célestine Bâ Oguewa, cette conférence s’est poursuivie le vendredi 18 octobre avec des «face-to-face», des échanges d’expériences, de contacts et d’idées concernant les stratégies pouvant favoriser l’investissement dans la culture du palmier à huile. Comme le note l’expert camerounais, Georges Ngando Ebongue, chef du Centre de l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) du Cameroun qui prenait part à ce symposium, «pour le moment, l’Afrique ne peut pas se passer de la culture du palmier à huile». L’expert estime que sa culture permet de combler le besoin en huile végétale sur le continent.

Les acteurs majeurs venant des pays producteurs d’huile de palme en Afrique comme le Ghana, le Nigéria, la Côte d’Ivoire, de même que des pays d’Asie et d’Europe, ont examiné, à Libreville, quelles stratégies mettre sur pied pour la durabilité et la viabilité des modèles commerciaux de ce produit. Cela passant inéluctablement par des enjeux. D’où le propos du ministre Oguéwa Bâ rappelant que le développement d’une agro-industrie durable ne peut se faire sans l’apport des investissements directs étrangers. Ce qui mène notamment au partenariat public-privé, illustré par le cas du groupe Olam avec le gouvernement gabonais.

La rencontre rassemblait les investisseurs, les opérateurs du palmier à huile et les chercheurs. Et comme l’a souligné G. Sheelan, le responsable de CMT, le but est de les attirer en Afrique, seul et unique continent disposant encore des terres et des espaces propices au développement du palmier à huile. «Le Gabon possède un potentiel en matière de culture de palmier à huile. Nous avons plus de 5 millions d’hectares de terre agricole disponibles et cette conférence vise à amener les investisseurs à s’intéresser au cas spécifique du Gabon», déclarait le Commissaire général de la foire agricole de Libreville, Mesmin Ndong Biyo lors de la présentation des activités de cet événement.

Le gouvernement gabonais, dans sa détermination à accroître les revenus du secteur agricole, espère recueillir 20% comme contribution de l’agriculture à son Produit intérieur brut (PIB). Le pays dispose d’un énorme potentiel agricole.

Tous les participants à ce forum on insisté sur le caractère propre et durable des projets à mener. Dans ce cas, le patron de CMT a indiqué que l’agriculture pratiquée doit être propre et développée en respectant les normes environnementales internationales. «L’Afrique doit profiter des erreurs des autres continents et c’est pour cela que nous parlons d’agriculture durable», a-t-il déclaré à notre confrère Gabonactu.com. Le ministre délégué à l’Agriculture a abondé dans le même sens : «le développement de l’agriculture industrielle, souci permanent des Etats pour garantir la sécurité alimentaire à leurs populations, se heurte justement à la difficulté de la protection environnementale. Dans le cas du Gabon, cette préoccupation est réelle et omniprésente. C’est dans ce sens que l’Etat recommande le développement d’une agro-industrie responsable et respectueuse de l’environnement».

Le groupe Olam Gabon est l’illustration de cette nécessité d’une agriculture propre, durable et respectueuse de la nature. C’est en ce sens que ce groupe sponsorisant l’organisation de la 2e Conférence sur l’huile de palme, après celle du Ghana en 2012, met tout en œuvre pour rester dans ces normes, tout en étant un puissant pourvoyeur d’emplois pour les populations locales. Olam Gabon entend en effet jouer un rôle éminemment social à travers ses actions en faveur des populations : construction d’écoles, de dispensaires, installation de pompes hydrauliques dans les villages où la multinationale est en activité. Dans le même ordre d’idée, elle a érigé plus d’un millier lampadaires destinés à l’éclairage des ces populations.

En même temps, le groupe est en train d’investir sur 50 000 hectares de palmeraies à Kango et à Mouila. Ce, en conformité avec l’ambition des autorités gabonaises de faire du Gabon le premier producteur d’huile de palme en Afrique. Le pays produit déjà environ 8 000 tonnes d’huile de palme par an. Sa demande annuelle est d’environ 25000 tonnes.

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