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Maixent Accrombessi et la conjuration de Bongoville

maixent-accrombessi1S’il ne figure pas sur les listes publiée par le journal Dialogue, le directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, Maixent Accrombessi Nkani, aurait tout de même été proposé comme tête de liste du Parti démocratique gabonais pour la mairie de Bongoville. Des sources concordantes, confortées par un article de Gabonlibre, font état d’un refus catégorique de cette candidature par les notables de la ville d’origine du Chef de l’Etat.

Deux semaines après l’arbitrage du «Distingué-camarade président», les choix retenus par Faustin Boukoubi et ses collaborateurs pour tenter de contrer leurs adversaires l’opposition et ceux issus de la Majorité républicains pour l’émergence (MRE), ne semblent pas faire l’unanimité aussi bien au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) qu’auprès des Gabonais lambda, cibles privilégiées de la prochaine campagne pour les élections locales. Ce serait le cas de la candidature de celui que l’on dit être l’homme le plus fort du Gabon, le directeur de Cabinet du président de la République, Maixent Accrombessi Nkani, qui aurait été proposé comme locomotive de la liste PDG pour la mairie de Bongoville ; une proposition que l’on attribue au Chef de l’Etat himself, selon des sources concordantes essentiellement composées de ressortissants de la ville concernée et de militants du PDG.

Mais, l’idée aurait fait la triste expérience de l’antipathie envers Accrombessi d’une frange de notables et de hiérarques PDG de sa «province d’adoption». L’amitié du Chef de l’Etat pour Sieur Accrombessi Nkani est loin de se répercuter sur les Bongovillois, à ce qu’il semble. Si la rumeur a fait son bonhomme de chemin, le site Gabonlibre.com, vient la confirmer en faisant état d’une grogne inédite, dans la localité de Bongoville, contre «la proposition émanant de la présidence de la République, que le directeur de cabinet Maixent Accrombessi Nkani chapeaute la liste PDG, lors des futures élections municipales».

Les sources sus mentionnées parlent de conclaves et de tractations ayant abouti à ce que Gabonlibre présente comme un «non catégorique» des populations de Bongoville. Un refus déterminé par l’origine (Béninoise) du concerné qui, pourtant, a acquis la nationalité gabonaise qui lui permet aussi bien d’assumer des hautes fonctions au sein de l’administration, que de recevoir des distinctions et des élévations dans les ordres nationaux ou encore de prendre une part active dans la vie politique du pays. Au-delà des origines de l’homme en question, sa circonscription électorale de parachutage pose un problème. Il est dit de lui, selon le même site, que «personne ne le connaît à Bongoville où il n’a aucune attache, en dehors d’une amitié plutôt troublante qui le lie à leur Ya Ali dont une partie silencieuse de cette cité G2 recommence à remettre en cause la nationalité».

Nombreux se questionneraient sur ce qui a pu motiver Ali Bongo Ondimba à prendre l’option électorale de son dircab. Et Gabonlibre.com d’indiquer qu’il s’agit de «ceux qui commencent déjà à regretter feu Omar Bongo-Ondimba, ceux qui associent cette proposition intolérable aux récents vœux suspects d’Ali Bongo, de déplacer la dépouille de son père en vue de voir celui-ci reposer en paix dans une tombe monumentale. Mais également, ceux qui n’ont pu s’empêcher de reprendre à leur compte les critiques formulées par l’opposition sur ces Ouest-Africains et Musulmans qui influencent mal leur Ya Ali, ceux qui y ont compris d’où viennent les évictions des fils de la province au profit du « Béninois d’Ali », et ceux qui n’ont pas attendu une seconde de plus, pour répondre un NON catégorique à cette candidature».

On pourrait douter de ce que le président de la République ait pris une telle option qui n’aurait été que très controversée, Maixent Accrombessi Nkani faisant office de ce qu’une partie de la presse gabonaise nomme la «Légion étrangère». Mais l’idée, ou plutôt cette rumeur, est confortée par le fait qu’un autre acteur de cette «Légion étrangère», le patron d’origine malienne de la société de BTP Sotec, Seydou Kane, figure bien sur la liste PDG pour le 2è arrondissement de Libreville. Le candidat indépendant à la mairie de Lambaréné, Paul-Marie Gondjout, n’a pas manqué de consacrer sa dernière conférence de presse à ce sujet. Il demande sinon le retrait de ces candidatures controversées, du moins aux concernés de prendre leurs responsabilités. La campagne électorale promet d’être très animée.

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