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Centrafrique : Vers une conférence nationale sans exclusive

CentrafriqueUn sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) s’est tenu à Ndjamena, au Tchad, le lundi 21 octobre 2013, consacré essentiellement à la crise qui secoue la République centrafricaine (RCA). A l’issue de ces assises, l’on tend vers une Conférence nationale souveraine sans exclusive dans ce pays en crise depuis plusieurs mois.

Le Sommet de Ndjamena a enregistré la participation des chefs d’Etat de la sous région, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Idriss Deby Itno du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Teodoro Obiang Nguema Mbazogo de Guinée équatoriale, et Michel Djotodia de Centrafrique. Le Cameroun et Sao-Tomé et Principe étant représentés par leurs Premiers ministres respectifs.

Face à la dégradation de la situation sécuritaire et à l’appel des Nations unies en faveur de ce pays, les débats ont tourné autour de l’amélioration de la situation sécuritaire et des mécanismes pour un retour à la paix en RCA. Il faut noter que le dernier sommet de la CEEAC consacré à ce pays avait dessiné les contours de la transition. Et depuis l’installation de Michel Djotodia comme président de Transition et de Nicolas Tiangaye au poste de Premier ministre, la situation sécuritaire s’est dégradée.

C’est pourquoi à l’issue de leur rencontre, les chefs d’Etats de la CEEAC ont retenu le principe d’organiser une Conférence nationale sans exclusive consacrée à la crise en Centrafrique.

Le président tchadien Idriss Deby Itno du Tchad a félicité l’ensemble de ses pairs, pour «l’engagement multiforme qu’ils n’ont eu de cesse de consentir pour venir en aide au peuple centrafricain en proie aujourd’hui à une crise humanitaire des plus alarmantes de son existence». Il n’a pas manqué de saluer les initiatives et les apports de l’Union Africaine (UA), de l’Union européenne (UE) et la mission française dans son soutien diplomatique et militaire pour un retour à la paix en RCA.

Les exactions reprochées aux membres de la Seleka, la coalition rebelle qui a permis au chef de l’Etat centrafricain d’arriver au pouvoir, ont poussé les populations à se révolter. On a frôlé la guerre civile en Centrafrique à la fin de l’été dernier.

Dans ce contexte, les chefs d’Etat de la sous région se sont félicités du renforcement des effectifs de la Mission internationale de soutien en Centrafrique (Misca) estimés à 3500 hommes avec le renfort supplémentaire des troupes congolaises, burundaises et camerounaises. La Misca a été invité redoubler de vigilance sur le terrain pour sécuriser le peuple centrafricain. Mandat a ensuite été donné à cette force d’opérer un déploiement à travers tout le territoire centrafricain pour protéger les civils, stabiliser le pays et participer à la restauration de l’État de droit.

Les chefs d’Etat ont souhaité que le gouvernement centrafricain prenne des mesures idoines pour faire face aux véritables raisons qui fragilisent ce pays notamment en procédant au désarmement des différentes fractions armées dans le pays. De même, la CEEAC devrait organiser une conférence nationale sans exclusive pour réconcilier le peuple centrafricain.

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