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Catherine, 4 ans, assassinée, mutilée à Nkoltang

crime-rituel-copieAprès un moment de répit et d’accalmie, voilà qu’on reparle de crimes rituels, avec l’assassinat assorti d’un prélèvement d’organes, le 27 octobre dernier à Nkoltang, d’une fillette de quatre ans.

Comme toute histoire tragique, l’assassinat de la petite Catherine, le 27 octobre à Nkoltang, à une trentaine de km de Libreville, a vite fait le tour du monde grâce à la magie de l’internet via les réseaux sociaux Facebook et Twitter. La triste affaire a d’ailleurs été rendue publique par le désormais sociétaire de l’hebdomadaire Echos du Nord, Jonas Moulenda, le célèbre spécialiste des faits divers.

Sur sa page Facebook, le journaliste explique que la fillette a été sauvagement assassinée par un homme d’une quarantaine d’années, chômeur vivant de la vente des tomates et des ananas, Claude Emery Massandé, au demeurant concubin de sa mère, Augustine Bendoum, 42 ans. «Le corps mutilé de la fillette a été retrouvé dans la soirée gisant dans une mare de sang, sur le sentier menant au domicile du criminel. La macabre découverte a été faite par la mère de la victime et sa troisième fille», précise Jonas Moulenda.

Les informations recueillies indiquent que la maman de l’enfant s’étant rendue compte par l’intermédiaire de l’une de ses filles que son concubin avait emmené sa fillette à son domicile, situé au bout du village, a entrepris d’aller la récupérer. Ce d’autant plus qu’elle avait passé du temps chez les voisins durant cette soirée. Elle pensait alors qu’il ne s’agissait, ni plus ni moins, que d’un stratagème pour l’amener à passer la nuit chez son concubin avec lequel elle vivait depuis sept mois seulement.

En cours de route, accompagnée de l’une de ses filles Augustine Bendoum a rencontré sieur Massandé, son concubin, portant dans les mains un paquet. «L’homme, visiblement pressé, a rassuré sa compagne qu’il reviendrait à la maison au bout de quelques minutes. En logeant vers le domicile de son concubin, dame Bendom a découvert l’innommable : le corps mutilé de sa fille», a expliqué notre confrère. «Il a prélevé certains organes. Il y avait des traces de mutilation au niveau de l’appareil génital», a avancé la mère de la petite Catherine, relayée par notre source qui précise par ailleurs qu’un témoignage familial a fait remarquer que «la tête ne tenait que sur la peau. Il y avait beaucoup de parties du corps qui manquait. Il avait dépecée l’enfant, tel un gibier».

A ce qui semble, le crime avait été perpétré vers 20 heures, après que le quadragénaire soit rentré d’une sortie à Libreville. Des jeunes gens du village, offusqués, se sont lancés à la recherche de Claude Emery Massandé. Mais le quadragénaire avait déjà quitté les lieux pour aller probablement livrer les «pièces détachées» à leur destinataire. Son acte a choqué la conscience collective à Nkoltang et même au-delà.

«Peu avant son acte criminel, Claude Emery Massandé était arrivé en compagnie de son oncle et de la femme de cette dernière à bord d’un véhicule à la plaque minéralogique administrative. Ce soir-là, son oncle s’était arrêté chez Augustine Bendom pour lui passer une commande de boutures de manioc», indique les témoignages.

L’enquête ouverte par la brigade de gendarmerie de Nkoltang, qui recherche le fugitif depuis dimanche, permettra de démêler les fils de l’écheveau. Certains riverains ne se privent pas de penser qu’une voiture attendait le criminel à l’entrée de chez lui et l’aurait embarqué après sa basse besogne.

Cette affaire rouvre la macabre page des faits divers liés à des crimes rituels dans le pays. Les élections locales 2013 approchant, certains commencent à croire que la machine du crime est remise en route par les politiciens sans scrupules qui aspirent à se faire élire coûte que coûte. En cela, l’on comprend aisément le regard du peuple tourné vers les autorités du pays qui ont promis de punir sévèrement les coupables de crimes. Car, jusqu’ici, indique les personnes qui ont eu vent de cet autre crime, rien n’a été fait pour que les autres commanditaires de crimes rituels soient inquiétés. «Il faut que le gouvernement prend ses responsabilités. Il faut des actes pour apaiser la peur des populations qui vivent désormais dans la psychose», a dit un riverain du PK 12 lorsqu’il a appris cette triste nouvelle.

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