Eyéghé Ndong et Seydou Kane se connaissent. Mieux, chacun sait de quoi l’autre est capable et l’histoire a montré que l’ancien Premier ministre et l’homme d’affaires originaire du Mali se sont plusieurs fois rencontrés. Et auraient même déjà été « adversaires » dans un passé pas si lointain.
Seydou Kane et Jean Eyeghe Ndong, se connaissent, voire même « trop » bien pour que leur prochain combat échappe aux riverains de la circonscription dont tous les deux se réclament. En effet, selon des habitants du 2ème arrondissement de la commune de Libreville, les deux hommes semblent avoir caché leur rivalité au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) sous l’ère du défunt Président de la République Omar Bongo. A cet effet, rapporte-t-on, alors qu’il était aux commandes au parti présidentiel, l’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong avait violemment rejeté la présence à ses côtés de l’homme d’affaires d’origine malienne Seydou Kane. D’aucuns, dans l’entourage de l’ancien Premier ministre estiment que Kane lui aurait été bénéfique pour sa célébrité et ses nombreuses connaissances dans le milieu musulman de la circonscription.
Pourtant, seuls Eyeghe Ndong et Seydou Kane savent parfaitement pourquoi l’union des deux n’aurait jamais été envisageable. Surtout après le déni de l’ancien Premier ministre et ancien Vice-président du PDG à l’égard du Gabonais d’adoption que l’on dit très attaché à son pays et au 2ème arrondissement. Ainsi donc, Kane garderait en lui une certaine rancœur vis-à-vis de son « ennemi » de longue date. En effet, l’on se souvient qu’il y a quelques années, lors d’énièmes consultations électorales, Eyeghe Ndong, approché par des connaissances de Seydou Kane avait crié à qui voulait l’entendre qu’il n’avait pas besoin d’un « étranger comme colistier » dans sa liste pour remporter les élections. Pas faux, même si quelques peu jugés durs, les propos du fils de Nkembo, étaient resté dans la mémoire du gabonais d’adoption.
Depuis le lancement de son appel à un fonds de soutien pour le financement de sa campagne électorale, des proches de Seydou Kane, un brin moqueurs, se disent prêts à venir en aide à leur adversaire, oubliant le rejet de 2008. Ceci d’autant plus que le colistier de Léandre Zuè, tête de liste PDG, est devenu une sorte de « banque » pour certains de ses camarades du Parti depuis l’annonce de sa participation aux élections locales à venir. De l’avis de quelques membres du PDG, les nouveaux et anciens « amis » de Seydou Kane le côtoient davantage pour l’aide financière qu’il peut procurer que pour des raisons de préparation des prochaines élections. Pourquoi « Nza Fe » n’en profiterait-il pas aussi ? Peut-être par orgueil et surtout par fierté, lance-t-on.
