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Défection des agents du Recensement général de la population

recensement1A peine démarrée, elle a déjà du plomb dans l’aile. L’opération de Recensement général de la population et du logement (RGPL), comptant pour l’année en cours, semble être boudée par les agents recenseurs eux-mêmes. Depuis trois jours, plusieurs centaines d’entre eux on fait défection.

On parle de plusieurs centaines d’agents recenseurs qui auraient fait défection, plus exactement 500 sur les 1700 agents travaillant pour le compte de la Direction du Recensement général de la population et du logement. Selon les démissionnaires qui ont signé un contrat d’un mois avec l’entité, de nombreux manquements seraient à l’origine de ce dépôt des outils. En effet, allant de l’absence de matériel de travail (bottes, imperméables, sacs, etc.) au non-respect des engagements pris par la direction sur le payement des frais de transport et du salaire des agents recenseurs, les raisons du courroux ne manquent pas.

Joint par Gabonreview, l’un des agents recenseurs en désistement déclare : «Depuis le début de notre travail, nous n’avons reçu que 30 000 francs CFA sur les 60 000 francs qui nous avaient été promis par la direction. Il faut rappeler que cet argent comptait pour les frais de transport uniquement et non pour notre salaire. Pourtant, nous avons accepté de travailler avec cette somme que plusieurs personnes parmi nous n’ont d’ailleurs pas encore touchée.» Par ailleurs, ajoute-t-il, «On nous a promis le payement du tiers de nos salaires, soit 100 000 francs CFA, quelques jours après le démarrage du recensement, mais depuis lors, nous attendons. Il nous est parvenu que certains agents étaient déjà rentré en possession de leurs bons de caisse qui, selon des dires, afficherait une somme de 130 000 francs, soit le tiers qui nous a été promis et les 30 000 francs restants pour l’argent du taxi. Mais depuis trois jours nous sommes assis par faute d’argent pour se déplacer.»

Un autre agent, confirmant le non-versement des sommes dues, a relevé les difficultés auxquelles ils sont confrontés depuis le début de l’opération, surtout, depuis l’arrivée des pluies. «Certains quartiers sont inaccessibles avec les véhicules. Il faut souvent y aller à pied et la boue n’arrange pas les choses souvent. Des fois, il arrive même qu’on soit bloqué par la pluie. C’est très dur, mais on force », a-t-il regretté tout en affirmant continuer le travail pour sa part, en attendant que les responsables remédient à la situation. Ce qui, aux dernières nouvelles, est en passe d’être fait au niveau du ministère de l’Economie.

Interrogé sur la question par le quotidien L’Union, Thierry Francis Tiwinot, le directeur national du recensement, n’a pas nié les faits et a même compris la colère des agents recenseurs au regard des nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés depuis le lancement de l’opération. «Ils ont totalement raison. La situation est due aux contraintes des procédures administratives, notamment au Trésor qui n’a pas voulu que nous puissions prendre la somme de 227 millions de francs pour le paiement des agents. Sous prétexte que mon collaborateur qui est allé les récupérer n’est pas un comptable public, le Trésor a exigé que l’on fasse les états de tout un chacun afin d’obtenir les bons de paiement», a-t-il confié. Sur la question du manque de matériel évoqué par les agents, Thierry Francis Tiwinot l’a justifié par le retard accusé dans la réception desdits équipements en provenance de Dubaï. Un choix qui, selon lui, a été fait en raison du coût élevé des prestations au niveau local.

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