Plusieurs centaines d’élèves des lycées et collègues publics ont envahi les rues jeudi, à Libreville, pour exiger une reprise des cours suite à une grève « pernicieuse » qu’observent les enseignants depuis la rentrée des classes le 30 septembre dernier, a constaté surplace l’AGP.

Entre 8h (7h GMT) et 10h (9h GMT), les élèves sont partis en grappe de leurs établissements pour les bureaux du Premier ministre, provocant des embouteillages en plusieurs endroits de la capitale gabonaise.

Les élèves qui ont entamé cette marche spontanée réclamaient le retour dans les classes des enseignants qui observent pour certains une grève depuis le début de l’année scolaire et d’autres depuis près de trois semaines.

Les enseignants réunis au sein de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED), une coalition de plus d’une dizaine de syndicats, reprochent au gouvernement de ne pas avoir respecté les engagements pris lors des précédentes négociations en mars dernier.

Dans son cahier de charge, la CONASYSED demande entre autres, l’augmentation du nombre des salles de classe, la mensualisation de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (PIFE), la régularisation de la situation des enseignants du pré-primaire.

Depuis le mois d’octobre dernier, une autre revendication est venue se greffer, celle du paiement des vacations des examens (baccalauréat, BEPC et le CEPE) pour l’année scolaire 2012-2013.

Selon une source proche des syndicats de l’éducation, le paiement des vacations a commencé à être effectué depuis mardi dernier. Mais certains enseignants affirment ne pas encore être en possession de cette prime de vacation.

Depuis 2008, le secteur de l’éducation est souvent paralysé par des grèves récurrentes pour dénoncer les mauvaises conditions de travail des enseignants dans les lycées, collèges et établissements primaire.

Le Gabon compte environ 13.000 enseignants dans le secteur public, dont 70% à Libreville, la capitale du pays.