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Le mouvement « Bongo Doit Partir » affirme sa solidarité avec les élèves du Gabon, et appelle au durcissement du ton

BDP-ModwoamDepuis quelques jours, les élèves et enseignants gabonais expriment dans les rues, les quartiers et les villes leur ras-le-bol. Le mouvement « Bongo Doit Partir » affirme sa solidarité sans faille à cette jeunesse gabonaise qui s’énerve et l’appelle à durcir le ton par tous les moyens qui lui seront accessibles.

Cette énième colère des élèves et enseignants gabonais, de surcroit policièrement réprimée, ne peut amener qu’à un seul constat : rien de bon ne peut plus se passer au Gabon tant qu’un Bongo sera au pouvoir. Sous Bongo le père, l’enseignement a souffert des visées rétrogrades d’un régime qui n’a jamais compris l’importance de l’éducation dans l’équation du progrès et de l’enrichissement des nations. Sous Bongo le fils, l’éternité de quatre ans déjà passés au pouvoir n’a pas non plus suffi à résoudre une bonne fois pour toutes les problèmes de l’éducation nationale au Gabon, problèmes pourtant simples puisque facilement identifiables et quantifiables : salles de classe aux effectifs pléthoriques, négligences systématiques des enseignants, années scolaires désarticulées, coûts excessifs de l’éducation publique et privée, conditions de travail et d’études pitoyables, carence de structures dignes de ce nom, carence d’enseignants, carence de postes budgétaires, qualité médiocre des enseignements, absences de latrines dans les écoles, réformes arbitraires du baccalauréat et des examens, élèves écrivant encore à même le sol par manque de tables et de bancs, ce dans un pays pourtant reconnu comme riche en pétrole et autres ressources. Et quand les enfants revendiquent, comme réponse, on les traite à la matraque et aux gaz lacrymogènes, quand ce n’est pas simplement des arrestations.

Qu’a donc foutu Ali Bongo pendant quatre longues années de pouvoir comateux ? L’histoire de l’éducation nationale au Gabon, à la fin, devient celle d’un vieux disque rayé. Chaque année depuis quasiment 30 ans, ce sont les mêmes problèmes qui reviennent, les mêmes revendications qui se répètent, les mêmes complaintes qui s’expriment, les mêmes grèves sur les mêmes vieux sujets, puis, au final, les mêmes échappatoires du régime, les mêmes pansements provisoires. On passe ainsi 30 ans à démontrer une incapacité flagrante à résoudre des problèmes qu’une simple réforme de l’école pourrait résoudre en seulement une année. Quel gâchis !

Devant cette démission quinquagénaire du régime des Bongo face à ses responsabilités envers l’enfant gabonais, l’élève gabonais, l’étudiant gabonais, l’enseignant gabonais, la conclusion qui s’impose aux Gabonais aujourd’hui est simple : aucun Bongo ne mérite plus de rester au pouvoir au Gabon.

Par conséquent, le mouvement « Bongo Doit Partir » demande aux étudiants, élèves et enseignants du Gabon de considérer, dès maintenant, les conséquences néfastes de leur potentielle reprise des cours tant que des solutions durables n’auront pas été trouvées. En reprenant les cours, par exemple, quelle garantie y a-t-il que les problèmes qui se posent aux élèves aujourd’hui trouveront résolution durable cette semaine, ce mois, cette année, l’année prochaine, dans deux ans, cinq ans ? Si l’histoire du Gabon sous les Bongo nous enseigne quelque chose, c’est que, l’année prochaine, les étudiants et enseignants seront de nouveau dans la rue, parce que, l’année précédente tout comme lors des décennies passées, les promesses des Bongo n’ont jamais été que du vent. Ne serait-ce donc pas le moment indiqué pour en finir ?

En finir comment ?

L’acte le plus citoyen que les Gabonais puissent accomplir en ce moment, c’est simplement de rester à la maison:

Oui, l’élève et l’étudiant doivent rester à la maison et refuser d’aller se faire humilier de nouveau par les Bongo ; ils doivent dire clairement à Ali Bongo qu’ils ne repartiront pas à l’école tant qu’Ali Bongo n’aura pas démissionné du pouvoir ;

Oui, l’enseignant du primaire, du secondaire, de l’université doit rester à la maison et refuser d’enseigner tant qu’Ali Bongo sera au pouvoir et, donc, doit demander la démission immédiate d’Ali Bongo du pouvoir pour incompétence chronique ;

L’enseignant et l’élève doivent, par la suite, demander à l’infirmier, au médecin, au fonctionnaire, aux employés du pétrole, aux mamans, frères, sœurs, de refuser d’aller travailler et de tout simplement rester à la maison tant qu’Ali Bongo n’aura pas démissionné du pouvoir, immédiatement ;

Les syndicats et la société civile doivent, par la suite, se faire l’écho de ce message et politiser leur discours en établissant clairement l’équation entre la présence des Bongo/PDG au pouvoir et l’incapacité d’une résolution durable des problèmes de tous les Gabonais; ils doivent eux aussi demander la démission immédiate d’Ali Bongo du pouvoir.

Cette posture sera la manière la plus durable de s’assurer qu’aucun enseignant, aucun élève, aucun étudiant, aucun Gabonais n’aura jamais plus à se mettre dans la rue parce qu’un Bongo, comme d’habitude, aura confisqué, puis mangé la fortune nationale, abandonnant à un sort d’animaux le reste du Peuple. Et s’il le faut, il incombera dès lors aux Gabonais de tous bords, de toutes ethnies, de tous groupes politiques, provinces, villages, de montrer leur ras-le-bol par tous les moyens, pour que s’instaure immédiatement une ingouvernabilité qui ne prendra fin qu’avec la démission inconditionnelle et immédiate d’Ali Bongo du pouvoir.

Il nous faut donc, en tant que Peuple qui en a marre, arrêter de tourner en rond, cesser de danser au rythme du disque rayé des Bongo car aucun Bongo ne sera jamais capable de résoudre les problèmes de l’éducation au Gabon, encore moins ceux du pays tout entier, puisque tout est lié. Ils n’en ont pas été capables pendant 46 ans ; ils n’en seront pas capables dans 1000 ans. Il faut les vider de là. Il faut demander directement et sans ambages la démission immédiate et inconditionnelle d’Ali Bongo du pouvoir. Que les Gabonais restent chez eux et n’aillent plus travailler tant qu’Ali Bongo sera au pouvoir.

Dans un mois, ce régime tombera si tout le monde, du docker au menuisier, du taximan au chauffeur de bus, du policier au gendarme, du militaire au pompier, du médecin à l’infirmer, de l’enseignant à l’élève, décide de tout simplement rester à la maison, puis, si le régime s’entête, d’organiser l’ingouvernabilité systématique jusqu’à la chute immédiate de cette honte nationale que sont les Bongo/PDG.

Vive le Peuple gabonais !
Vive la République !

Fait à Montclair, New Jersey, USA, le 16 novembre 2013

Pour le Conseil Exécutif du BDP-Modwoam

Dr. Daniel Mengara
Président, « Bongo Doit Partir – Modwoam »

Bongo Doit Partir
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, New Jersey 07052, USA
Tél. 973-447-9763

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bdp(@)bdpgabon.org

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  1. C’est vraiment dommage que l’education au gabon n’a pas encore pris le train de l’emergence. Le secteur de l’education semble oublie dans notre pays.

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