Les élèves de la commune de Port-Gentil expriment leur solidarité à ceux du lycée Thuriaf Bantsantsa ayant déclenché une grève pour réclamer une meilleure route.

Le 13 novembre dernier, les élèves du lycée Bantsantsa lançaient une marche pacifique pour dénoncer l’état de dégradation du tronçon routier, carrefour Forasol-Ecole à feu, dans la zone sud de Port-Gentil. C’est une voie importante pour les populations de la localité, elle conduit jusqu’au Centre hospitalier régional de Ntchengué via le lycée.tl_files/_images/Articles Image/MARCHE ELEVES (4).jpg

Il y a 48 heures, l’on croyait que le calme était revenu, mais c’était mal connaitre la détermination des élèves. Vendredi dernier, d’autres établissements ont rejoint le lycée Bantsantsa. Au départ, les gendarmes et les policiers ont encadré les marcheurs. Arrivés au carrefour Jean Remy Ogoula, la tension est montée d’un cran de part et d’autre.

Les élèves en colère envisageaient d’aller poser leur piquet auprès du gouverneur, les forces de l’ordre n’ont rien voulu savoir. Les grévistes ont créé un passage en direction du carrefour Léon Mba, les gendarmes les ont dispersés à coups de bombes lacrymogènes.

Hormis ces actes de brutalité sur les élèves, l’autre cible des gendarmes, a été la presse, qui couvrait l’évolution de la marche.tl_files/_images/Articles Image/MARCHE ELEVES (2).jpg

« Qui vous a appelés ? », lançait, un agent. « On vous a dit qu’on filme les gendarmes », renchérit, un autre. Puis, s’ensuivent des échanges très durs entre la marée chaussée et les reporters, les hommes en armes proférant des menaces aux journalistes. Un confrère plus âgé va calmer la tension.

Les travaux de reprofilage qui ont démarré, jeudi dernier, n’ont rien changé. C’est pourquoi les élèves ont durci leur position.