Le Réseau des femmes Sunamites du Gabon (REFESUG), via sa coordinatrice, Pépécy Ogouliguendé a lancé le 16 novembre 2013 à Libreville un appel à Dons pour venir en aide au peuple centrafricain victime de l’instabilité politique depuis la prise du voir en pars dernier par les ex rebelles de la Séléka.

« Nous invitons les communautés religieuses, musulmanes, chrétiennes et toute autre personne de bonne volonté ainsi que de tout le peuple gabonais à se mobiliser, qui à apporter un morceau de savon, un litre d’huile, un médicament pour pouvoir constituer un lot qui nous permettra de pouvoir répondre à ce cri d’alarme », a lancé Mme Ogouliguendé.

Pour la mise en œuvre de cette action humanitaire, une journée dédiée à la Centrafrique sera organisée à Libreville dans un mois pour la collecte des dons.

Selon le REFESUG, une coalition regroupant plus de 15 associations et Organisations non gouvernementales (ONG), cet appel s’inscrit dans le cadre d’un engagement pris par les ONG de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) en marge du dernier sommet de l’Union africaine qui s’est déroulé à Addis-Abeba en septembre dernier. Les représentants de la société civile de la République démocratique du Congo (RDC), du Tchad et du Gabon avaient affiché leur volonté de se mobiliser pour aller au chevet du peuple centrafricain meurtrie par le climat d’insécurité qui sévit dans ce pays.

L’action rentre également dans la résolution 13/25 relative aux questions de paix et de sécurité qui, recommande l’implication des femmes dans les processus de paix. Le geste de solidarité du REFESUG fera donc suite à l’action de la première dame gabonaise, Sylvia Bongo Ondimba qui s’est rendu le 25 octobre dernier à Bangui au chevet des soldats gabonais et de certains déplacés de la guerre.

La société civile gabonaise a lancé cet appel au terme d’une réunion ténue au quartier Louis (1er arrondissement de Libreville) avec la communauté centrafricaine vivant au Gabon. Les difficultés et autres besoins pressants ont été égrainés et la situation est plus qu’alarmante.

« Il manque des médicaments en république centrafricaine. Les femmes sont entrain d’accoucher même en brousse. Même à manger on n’en trouve pas. Depuis plus de huit mois les gens ne sont pas tranquilles. C’est pourquoi on demande l’aide même les habits, les couvertures, tout ce qu’on peut envoyer en Centrafrique pour aider nos frères », a martelé quand à lui, Laurent Mbélaké, président de la communauté centrafricaine vivant au Gabon. Il y’a plus de 1000 centrafricains qui vivent en terre gabonaise.

Il y’a une cinquantaine d’ONG qui vont servir de relais pour pouvoir acheminer les dons aux populations cibles surtout de l’arrière pays. L’appel du REFESUG concerne toute la population gabonaise et d’autres communautés vivant au Gabon.

Ce groupement associatif a mis à profit la date du 16 novembre pour célébrer à sa manière la journée internationale de la tolérance. Le thème de cette année est : « comment les immigrés sont-ils traités dans nos pays ? ».