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Intimidations et soupçons de magouilles à la Sogatra

sogatraArrivé à la tête de la Société gabonaise de transport (Sogatra) en septembre 2013, Alain Ndjoubi Ossamy, directeur général, est déjà l’objet de vives critiques de la part de certains agents de la boîte. Un supposé plan de licenciement massif est d’ailleurs en préparation, rapporte-t-on.

Depuis plusieurs mois, la Société gabonaise de transport (Sogatra) est en proie à de multiples querelles internes. L’on rapporte à cet effet qu’au sein même de l’entreprise, trois camps se seraient formés. Un premier groupe d’agents fidèles à la stratégie de gestion du nouveau directeur général, Alain Ndjoubi Ossamy ; un autre qui grogne encore après le départ de l’ex-DG, Aloïse Bekalé Ndoutoume, et ceux pour qui ni l’ancien ni l’actuel responsable ne sont dignes de confiance. C’est dire l’atmosphère dans laquelle évolue l’entreprise qui, récemment, a donné des gages de bon fonctionnement.

En effet, comme sous la direction de l’ancien DG, les agents de Sogatra sont partagés entre scepticisme et crainte du lendemain. D’aucuns, joints par Gabonreview, rapportent que l’heure serait venue pour «frapper un grand» coup en vue de faire entendre leurs revendications, indiquant ainsi qu’un mouvement d’humeur des agents (chauffeurs, contrôleurs, etc.) pourrait survenir dans les toutes prochaines semaines si, dit-on, les responsables de l’entreprise continuent «leurs magouilles».

Mais le personnel de la Sogatra est-il sûr que la situation actuelle de l’entreprise est le fait d’une mauvaise gestion du nouveau DG ? On sait que celui-ci a trouvé un déficit de 5 milliards de francs CFA, à son arrivée. En effet, selon des révélations l’hebdomadaire l’Eveil national, il y a quelques temps, Alain Ndjoubi Ossamy aurait hérité de dettes accumulées depuis quelques années : 3,8 milliards F CFA dus à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) au titre des cotisations non versées, 500 millions F CFA dus aux fournisseurs en carburant et 900 millions étant restés sans traces.

Pour une partie du personnel sans non informé de ces chiffres, il s’agirait, selon certaines indiscrétions, de monter à nouveau au créneau en suspendant simplement leurs activités. «Des nouveaux bus c’est bien, mais qu’est-ce qu’on fait de nous qui travaillons ici depuis des années ? Que fait-on de nos revendications», s’est interrogé un des agents pour qui «seul le Président de la République ou le Premier ministre doivent avoir un regard sur la gestion de cette société.» Certains agents indiquent d’ailleurs qu’une sorte de «tri » serait en préparation dans certains bureaux.

En effet, selon des sources concordantes, un groupe d’employés seraient «en sursis» depuis un moment et ceux-ci craindraient pour leurs postes. L’on rapporte que pour avoir réclamé un meilleur traitement salarial, plusieurs d’entre eux auraient subi des «menaces» de licenciement de la part des «responsables». De même, une curieuse histoire circule qui tourne, depuis l’arrivée de Djoubi Ossami, autour de la mise en place d’un mouvement syndical au sein de l’entreprise sans l’aval du DG actuel. La représentation syndicale (SYATRAT) qui, pour certains agents, «n’obéit pas au règlement intérieur de la Sogatra», est en passe de coûter leur emploi à la quinzaine de membres qui y ont adhérés.

Les annonces de charrettes ne datent pas d’aujourd’hui à la Sogatra. Partis de 360 personnes en novembre 2009 à l’arrivée d’Aloïse Békalé Ndoutoume, le précédent DG, les effectifs de Sogatra tourneraient à ce jour autour de 1200 personnes. Les pouvoirs publics avaient invité le directeur général de l’entreprise à les ramener à environ 780 personnes au premier trimestre 2013. Plus de 400 agents devaient donc être licenciés. Dans cette perspective, Aloïse Békalé Ndoutoume avait mis en place un véritable système de délation. Les premiers noms couchés sur la «liste rouge» étaient ceux des agents qui se plaignent de la gestion du trio managérial d’alors, composé du directeur général d’alors, de son directeur financier et de l’attaché financier du directeur général. Il faut dire qu’à son arrivée la Sogatra, le précédent DG avait procédé à un recrutement massif des «électeurs» de l’ancien élu d’Ikoy Tsini, Paul Biyoghé Mba, dont il était le protégé. Cette charrette qui n’avait pas été effectuée, va-t-elle donc se produire avec la nouvelle direction ?

Toutefois, selon ce ce qui se raconte, partagé entre la volonté de conserver ceux dont il bénéficie du soutien et celle de convaincre de sa bonne foi, il apparaît que le nouveau DG, Alain Ndjoubi Ossamy, a fort à faire. D’autant plus que certains membres de son entourage, en l’occurrence des responsables de la boîte, sont soupçonnés de jouer double jeu et se serviraient de façon éhontée des caisses de la société pour leur propre bien. Il serait donc bienvenu pour l’actuel DG de faire un peu de ménage dans les rangs afin d’ôter les mauvais éléments qui contribueraient à sa chute dans l’estime des populations.

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