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La corruption en milieu juvénile gabonais

corruption3En prélude à la Journée internationale de lutte contre la corruption qui sera célébrée les 9 décembre 2013, l’émission Agora de Gabon Télévision a tablé sur la sensibilisation en milieu juvénile. Les jeunes des coopératives, mutuelles, associations d’élèves des établissements scolaires et universitaires du Gabon ont ainsi été amenés à discuter de la «la participation de la jeunesse à la lutte contre la corruption».

«Zéro corruption, 100% développement», c’est le thème de la Journée internationale de lutte contre la corruption. Au niveau local, le thème choisi pour les manifestations qui se dérouleront le 9 décembre prochain au palais du Sénat, porte sur «la participation de la jeunesse à la lutte contre la corruption». Dans ce contexte, l’émission Agora de Gabon Télévision, à laquelle prenaient part, le 3 décembre 2013, des élèves et étudiants de plusieurs établissements, grandes écoles et universités du Gabon, a tablé sur l’expérience de jeunes entrepreneurs et des jeunes ayant ou ayant eu en charge la gestion financière de leur structure associative. Il était question d’examiner comment, à leur niveau, ils luttent contre la corruption, et par ricochet quels mécanismes emploient-ils pour ce combat.

Pierre Guy Boudianguela, deuxième vice-président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), Éric Boundono, président de l’association Agir pour une jeunesse autonome (APJA), Pierre Ndong Aboghé, président de l’ONG de lutte contre la corruption au Gabon «On ne m’achète pas», Emmanuel Mvé Mba, président de l’Union syndicale des enseignants du Gabon (Useg), et Dieudonné Mayombo, directeur général de la Jeunesse et des activités socio-éducative, étaient les principaux acteurs de ce plateau.

Les jeunes en provenance de huit établissements secondaires de Libreville et de l’association Jeunesse en Action, ont décliné leurs définitions de la corruption, non sans indiquer comment faire pour la détecter, sensibiliser contre ses affres et quels mécanismes utiliser pour opérer en termes de répression et de sensibilisation, de même que ceux qui doivent le faire.

Le plateau de Gabon télévision était organisé alors que l’ONG Transparency International avait rendu public, dans la journée, la note des pays quant à l’évolution de la corruption. On y note, entre autres, que le Gabon est passé de la 102e à la 106e place mondiale. Ce qui traduit une régression et qui, selon Ass Nziengui le présentateur de l’émission, classe le pays en deuxième position après le Sao Tomé, sur le continent. Ce au sujet de quoi, Pierre Guy Boudianguela de la CNLCEI a déclaré que ces «chiffres ne peuvent que faire plaisir. Mais ils sont loin, très loin de pouvoir satisfaire la société gabonaise en tant que telle parce que, même si on était premier, il y aurait toujours un brin de corruption. J’écoutais encore sur une radio que la France est encore 22è. C’est pour vous dire à quel point ce fléau gangrène le monde entier».

La situation de la corruption de la jeunesse dans les établissements scolaires, chiffrée à un taux de 60%, est généralement caractérisée par les «Moyennes sexuellement transmises», l’achat des notes, les détournements des fonds des associations et mutuelles, entre autres. «La corruption est un crime internationalement reconnu. Il est présent dan tous les pays, mais également dans tous les secteurs de la vie», a expliqué Dieudonné Mayombo, non sans ajouter que la corruption dans les établissements scolaires et la résultante de «la baisse du niveau des élèves, l’esprit de facilité, le refus de reprendre la classe, la perte de repères etc.»

Éric Boundono a, lui, reconnu que la corruption est «un fléau qui n’épargne pas les jeunes» avant que le président de l’ONG «On ne m’achète pas», Pierre Ndong Aboghé, ne rappelle que «la corruption est une gangrène protéiforme. Elle touche tous les secteurs d’activités de la société. Cela même jusqu’aux confessions religieuses. Dans les églises, les mosquées,…la corruption existe».

Globalement, les jeunes ont expliqué que s’il existe parmi eux des corrompus. Ce qui serait du au fait que «les aînés sont corrompus et transmettent ce mauvais comportement aux jeunes à travers leurs actes». Les jeunes sur le plateau ont invoqué la mal gouvernance des dirigeants qui a des répercussions sur les jeunes qui, eux aussi, souhaitent «vivre mieux». En ce sens, la lutte contre la corruption est un combat qui doit se mener à partir de la base. Une façon de dire que les jeunes doivent être très tôt sensibilisés sur les questions de corruption. Ces jeunes n’ont pas manqué d’indexer également les mauvaises habitudes que leur génération acquiert lors des événements tels que les élections et autres qui mettent en valeur la corruption. Ceci du fait que les jeunes en âge de voter sont souvent la cible des politiciens qui leur promettent monts et merveilles. Des situations récurrentes qui arrivent à transformer les comportements des jeunes animés par un esprit de facilité.

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