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Communiqué : Le mouvement « Bongo Doit Partir – Modwoam » salue Nelson Mandela, le plus grand des nationalistes africains

Nelson Mandela est décédé à l'âge de 95 ans. © Anna Zieminski / AFP
Nelson Mandela est décédé à l’âge de 95 ans. © Anna Zieminski / AFP
Nelson Mandela est décédé le 5 décembre 2013 à l’âge de 95 ans. Il laisse derrière lui le plus brillant héritage politique d’Afrique noire, et probablement du monde. Comme l’a déclaré le Président Barack Obama, Nelson Mandela ne nous appartient plus. Il appartient désormais aux âges. Longtemps honni par l’occident pour l’indomptable nationalisme dont il fit preuve, il meurt aujourd’hui héros du monde, héros d’une libération nationale devenue modèle pour le monde entier.

Pour nous Gabonais luttant contre la dictature des Bongo, le combat que mena Nelson Mandela contre l’apartheid demeure un modèle.

Entré au Congrès National Africain (ANC) en 1944, il devint membre fondateur de la Ligue des Jeunes de l’ANC la même année en compagnie d’autres noms historiques tels Walter Sisulu, Oliver Tambo et Ashley Peter Mda. Ce sont les membres de cette Ligue des Jeunes qui deviendront, très vite, les membres les plus influents de l’ANC, en prenant quasiment le contrôle idéologique. Ce sont eux qui seront à l’origine des campagnes de défiance qui, à l’instar de celle de 1952, feront des grèves et de la désobéissance civile pacifique et non violente des outils politiques visant au démantèlement des lois ségrégationnistes et racistes qui formalisent le système d’apartheid dès la venue au pouvoir du Parti national blanc afrikaner en 1948.

Entre 1952 et 1961, Nelson Mandela, devenu avocat, sera arrêté plusieurs fois du fait de son activisme incessant. Mais l’année 1961 est un tournant : il se rend compte des limites de la lutte non-violente et pacifique et crée le Umkhonto we Sizwe (MK) qui devient ainsi la branche armée de l’ANC. Dès lors, Mandela s’engage dans la lutte armée et l’ANC, en association avec le Parti Communiste d’Afrique du Sud, lance des campagnes de sabotage contre le régime d’apartheid. L’ANC a alors comme but d’acculer le régime d’apartheid à une situation d’ingouvernabilité qui pousserait le gouvernement blanc à s’étirer militairement et, donc, à constater son incapacité à contrôler interminablement une population noire dont les campagnes de défiance d’une part, et les actes de sabotage d’autre part, allaient finir par rendre l’apartheid insoutenable. En 1962, Nelson Mandela est arrêté et condamné à la prison à vie.

Les 27 ans passés en prison par Nelson Mandela n’auront pas été inutiles. Le travail de sape quasi militaire mené par l’ANC durant son absence—dont 231 attaques en 1986 et 235 attaques en 1987 contre le gouvernement—finit par pousser le régime blanc à bout, l’obligeant à commencer des négociations avec Nelson Mandela alors même qu’il était encore en prison. Ces négociations aboutissent, en 1989, à la libération inconditionnelle des prisonniers politiques, puis, en 1990, à la libération inconditionnelle de Nelson Mandela et à la légalisation, elle aussi inconditionnelle, de tous les partis politiques jusque-là bannis, y compris l’ANC.

La période 1990 est marquée par d’intenses négociations qui aboutiront, en 1994, à la toute première élection véritablement nationale et multiraciale du pays. Nelson Mandela deviendra ainsi le premier président noir d’une nouvelle Afrique du Sud que son talent d’homme d’Etat, une fois la lutte gagnée, aura contribué à construire, cette fois avec le discours du pardon, du dialogue et de la réconciliation nationale comme armes.

Nelson Mandela est certainement l’inspiration derrière l’idéologie insurrectionnelle adoptée par le mouvement « Bongo Doit Partir » dès sa fondation par le Dr. Daniel Mengara en décembre 1998. En cela, il aura inspiré le combat pour un Gabon nouveau que le peuple gabonais s’apprête à mener contre la dictature des Bongo dès le retour du Dr. Daniel Mengara au Gabon en 2015.

Les membres, militants et sympathisants du BDP-Modwoam, mais aussi le peuple gabonais dans son entièreté, saluent cet homme hors du commun et célèbrent avec l’Afrique et le monde entier son héritage.

Fait le 5 décembre à Montclair, New Jersey, USA.

Pour le Directoire, les membres et les sympathisants,

Le Bureau Exécutif

Bongo Doit Partir
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, New Jersey 07052, USA
Tél. : (1) 973-447-9763

Home


Email : bdp (@) bdpgabon.org

Pour vos donations : https://www.bdpmodwoam.org/donations/

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