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Ali Bongo Ondimba au Sommet de l’Élysée : L’Afrique doit assumer sa pleine responsabilité face aux crises du continent

ali-bongo-ondimba-au-sommet-de-lelysee-lafrique-doit-assumer-sa-pleine-responsabilite-face-aux-crises-du-continentLe Sommet de l’Élysée pour la Paix et la Sécurité s’est ouvert à Paris en présence d’Ali Bongo Ondimba, dans un climat de grande émotion au lendemain de la disparition de Nelson Mandela. Accueilli au palais de l’Élysée, comme ses pairs africains, par le chef de l’État français François Hollande, le président de la République gabonaise a prononcé un discours remarqué sur le thème retenu pour cette journée d’ouverture, la paix et la sécurité. « L’Afrique, a-t-il lancé, doit assumer sa pleine responsabilité et formuler une réponse africaine ». En affectant au moins 10 \% des budgets nationaux aux dépenses de sécurité et en construisant des partenariats stratégiques.

Alors que l’Afrique et la France se retrouvent en sommet, comme tous les trois ans, rassemblant à Paris quelque 27 chefs d’État, 12 chefs de gouvernement et 14 ministres de haut rang, l’heure du deuil et de l’hommage à Nelson Mandela devait être imposée par la nouvelle de la disparition de « Madiba ». Sans tarder, le président Ali Bongo Ondimba a exprimé « la profonde consternation du peuple gabonais », et salué « le combat pour la liberté » de celui qui réserva au Gabon en 1991 sa première visite d’homme libre à l’extérieur des frontières sud-africaines. Nelson Mandela a « accéléré le cours du monde », a commenté de son côté le numéro un français, lui offrant, symboliquement, la présidence des travaux de ce sommet.

Organisé sur un mode plus participatif que les précédentes conférences Afrique-France, ce Sommet de l’Élysée pour la Paix et la Sécurité s’articule autour de trois thèmes majeurs : les questions de défense illustrées par l’intitulé même de la rencontre, le partenariat économique pour le développement et le changement climatique. Enjeu de sécurité collective pour la communauté internationale, la paix et la sécurité concernent l’Afrique au premier chef alors que s’y développent les trafics en tous genres (drogues, enfants, espèces menacées), souvent mis en évidence par le chef de l’État gabonais.

Au moins 10 \% des budgets pour la sécurité

« Face à ses multiples défis sécuritaires, a indiqué Ali Bongo Ondimba devant ses pairs réunis en séance à huis clos, l’Afrique doit assumer sa pleine responsabilité et formuler une réponse africaine. Celle-ci doit, en premier ressort, s’affirmer au niveau national. Pour ce faire, chaque État africain doit à mon sens, renforcer ses capacités de défense et de sécurité. Un tel objectif ne peut être atteint que si nous convenons d’affecter au moins 10 \% de nos budgets aux dépenses de sécurité et de défense ».

Dans le sens de la décision retenue par les chefs d’État d’accroître les moyens de lutte contre l’insécurité maritime dans le golfe de Guinée, le président gabonais enregistre avec satisfaction la signature, ce vendredi 6 décembre au matin, d’un partenariat entre le Gabon et la société TeleSpazio (groupe Thalès) pour la mise en place d’un centre EarthLab près de Libreville : d’ici neuf mois, grâce aux satellites, la surveillance des mouvements en mer sera considérablement améliorée.

En faveur d’un partenariat « plus efficace » avec la France

Le Sommet de l’Élysée, nul ne l’ignore, s’ouvre alors que débute l’opération Sangaris en Centrafrique (1200 hommes à terme, sous résolution 2127 de l’ONU « parrainée par le Gabon »), sous commandement français. Lors de son intervention devant les trente-huit autres chefs d’État et de gouvernement, en présence du Secrétaire général des Nations unies, du Président du Conseil européen, du Président de la Commission européenne et de la Présidente de la Commission de l’Union africaine, Ali Bongo Ondimba a souligné que « l’Union Africaine gagnerait à développer une coopération active avec l’OTAN », dans le cadre plus large de l’architecture africaine de sécurité.

L’Afrique ne veut plus être une simple spectatrice sur le théâtre de la guerre : « Rendue opérationnelle, précise le président gabonais, la « Force Africaine en Attente » devra pouvoir assumer des mandats d’imposition de la paix et non plus seulement de maintien de la paix ». Ceci en pleine synergie avec la Capacité africaine de réaction immédiate aux crises (CARIC), dont l’État-major projetable coordonné par la France a été acté par le Sommet de l’Élysée. Là encore, M. Bongo Ondimba fait part de sa vision : « Notre partenariat avec la France en matière de paix et de sécurité ne pourra être pleinement efficace que s’il s’attaque aussi aux racines de l’insécurité qui sévit sur notre continent (ndlr : la pauvreté) ».

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