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Message du Dr. Daniel Mengara au Peuple gabonais: Le temps de la « Troisième Voie » est arrivé

Dr. Daniel Mengara, Président du mouvement "Bongo Doit Partir - Modwoam"
Dr. Daniel Mengara, Président du mouvement « Bongo Doit Partir – Modwoam »

Message du Dr. Daniel Mengara au Peuple gabonais: Le temps de la  « Troisième Voie » est arrivé 

Chers compatriotes,

Les élections locales qui viennent de se tenir dans notre pays sont révélatrices de trois faits majeurs :

1) Elles confirment la dérive dictatoriale, mais aussi dynastique, du régime des Bongo. C’est une dérive qui, au final, dénote d’un acte hautement incestueux : le potentiel pour le Gabon de se voir dirigé 70 ans durant par la même famille est désormais réel. Autrement dit, maintenant qu’Ali Bongo dispose d’une hégémonie politique quasi absolue sur toutes les institutions de la République, hégémonie qui s’étend également désormais jusqu’aux collectivités locales où s’organise et se concocte habituellement la fraude, il a la garantie de 28 ans de pouvoir au minimum et tout espoir pour l’opposition de gagner un jour le pouvoir par les urnes s’est définitivement volatilisé.

2) Elles confirment la tombée des masques pour l’opposition « bongoïste » improvisée qui s’est constituée au lendemain de la mort d’Omar Bongo en juin 2009, une opposition créée de toutes pièces par des forces machiavéliques dont le seul but était, les Gabonais le comprennent aujourd’hui, d’aller « s’interposer » entre un régime fragilisé et un peuple prêt à en découdre. On comprend le drame de notre pays quand son seul choix politique doit se situer entre les « pédégistes bongoïstes » au pouvoir et les « anciens pédégistes » (demeurés « bongoïstes ») qui sont allés faire leur cinéma dans l’opposition. Le résultat de cette « interposition » des pseudo-opposants est donc visible aujourd’hui : le potentiel d’une opposition véritable a été décimé. Il faut tout recommencer.

3) Elles confirment l’échec de la politique d’« Emergence » d’Ali Bongo Ondimba, un échec nulle part plus visible que dans le camouflet que vient de lui faire l’agence de notation internationale Fitch. L’Agence Fitch vient en effet d’abaisser la note souveraine du Gabon du niveau « BB » qu’il avait en 2012 au niveau « BB- ». L’Agence Fitch cite deux facteurs principaux à cette baisse : d’une part, le mode de gouvernance du régime Bongo/PDG qui souffre de nombreux arbitraires doublés, en sus, d’un manque chronique de transparence et, d’autre part, le mauvais climat des affaires qui découle de taux de corruption excessifs dans un contexte de gestion floue et aléatoire du potentiel économique national. Le Gabon va donc aborder l’année 2014 avec une contrainte économique de plus puisque cette baisse de sa notation internationale veut dire que notre pays devra désormais payer des taux d’intérêt plus élevés sur ses emprunts et obligations.

Entre, donc, un régime Bongo/PDG devenu inutile car dénué de toute vision susceptible d’élever la nation et une opposition « bongoïste » plus que désormais en voie de ralliement à Ali Bongo, il ne faut plus se leurrer : il ne reste plus aux Gabonais que la « Troisième Voie » tracée depuis décembre 1998 par le mouvement « Bongo Doit Partir ». Ce mouvement, qui a été avant l’heure précurseur d’une ligne de pensée qui avait anticipé la dure réalité qui frappe aujourd’hui le Gabon, avait conclut dès les élections présidentielles de 1998 que le Gabon ne changerait plus par les urnes et que rien de bon ne pourrait se passer au Gabon tant qu’un Bongo serait au pouvoir. Ces vérités n’ont jamais été démenties et, bien au contraire, se révèlent être une réalité incontournable maintenant que les Gabonais ont fini par se rallier à cette conclusion.

La « Troisième Voie », c’est quoi, alors ? C’est simplement, avant tout, une prise de conscience citoyenne par les Gabonais.

Cette prise de conscience, dans un premier temps, suppose le constat par le Peuple qu’il ne peut plus rien attendre ni du régime des Bongo ni des oppositions fabriquées par les Bongo qui font leur cinéma politique au Gabon depuis le retour de Paul Mba Abessole en 1989. Autrement dit, il n’y a jamais véritablement eu d’opposition politique réelle au Gabon. Avec le recul, on se rend très vite compte que le Gabon n’a eu que deux sortes d’oppositions : il y a, d’une part, les « oppositions circonstancielles » nées, non pas de convictions profondes en vue d’un changement immédiat, mais de circonstances/querelles soit professionnelles soit personnelles, oppositions qui, donc, même quand elles auraient pu être relativement sincères comme celle de Pierre Mamboundou, ne se sont cependant jamais organisées pour la prise de pouvoir, se contentant de simplement végéter dans une mouvance « républicaine » dont l’échappatoire principal aura souvent été celui de la « responsabilité républicaine » ; et les Bongo ne se sont jamais privés d’exploiter cette « responsabilité » à leur avantage, allant même jusqu’à retourner un opposant relativement sincère comme Pierre Mamboundou après l’avoir acculé à la lassitude politique pendant deux décennies de rapports mi-figue mi raisin; il y a, d’autre part, les oppositions « préfabriquées » par le régime lui-même et dont le rôle est quasi cyclique au Gabon : ces oppositions « préfabriquées » ont tendance à surgir tous les dix ans et, donc, à toujours venir « s’interposer », puis dégonfler la tension politique née du ras-le-bol populaire ; elles réussissent souvent ainsi, ces oppositions, à presque toujours se poser, dans un premier temps, en oppositions radicales le temps de se construire une vaste nasse visant à attirer toutes les forces radicales, puis, dans un second temps, à entraîner ces forces radicales dans le sillage de ces « vieux roublards » dont la mission est, cependant, toujours, de rallier le plus grand nombre à la cause de l’immobilisme et, donc, de venir tuer dans l’œuf de l’opposition toute velléité insurrectionnelle qui aurait pu y naître. C’est que les leaders de ces oppositions à but convivial ont souvent su profiter du traumatisme national qui rend les Gabonais naïfs et prêts à suivre même les « bongoïstes reconvertis » qui leur promettent le changement facile et miraculeux. Quand, donc, cette opposition parle d’unité, il faut plutôt comprendre l’unité qui emprisonne l’énergie révolutionnaire dans des « partis uniques » de l’opposition dont le but, est, en fait, de toujours venir légitimer le pouvoir des Bongo en participant politiquement et électoralement  à la construction de la fausse image d’un Gabon démocratique, et ce au profit du rayonnement international des Bongo. Et la nuit, tout le monde sable le champagne sur le dos des Gabonais mille fois abusés.

Au final, les Gabonais doivent comprendre que l’une comme l’autre de ces oppositions apprivoisées ne pouvait aller au bout de la logique de prise de pouvoir puisque, pour les premières, ne s’y étant jamais préparées et, pour les secondes, n’étant que l’émanation politique du régime lui-même en vue de sa survie politique. Aucune de ces oppositions ne pouvait donc se muer en opposition insurrectionnelle organisée et préparée pour la défense du vote d’un Peuple qui, pourtant, a toujours voté pour le changement en donnant ses voix à des pseudo-opposants qu’ils ont cru radicaux alors même que ces opposants n’ont jamais eu, en réalité, l’intention de défendre ce vote insurrectionnel du Peuple que le régime ne se privait jamais de détourner en toute impunité !

La dure réalité à laquelle les Gabonais n’ont jamais voulu faire face est donc désormais là et nous regarde droit dans les yeux: le temps de la « Troisième Voie » a sonné.  La « Troisième Voie », c’est, en fin de compte la décision citoyenne d’un peuple qui, s’étant enfin rendu compte qu’il ne peut rien attendre ni du régime Bongo/PDG au pouvoir depuis 46 ans ni de l’opposition « bongoïste » qui danse la bamboula conviviale depuis 1989, refuse désormais de participer aux mascarades et supercheries qu’on lui vend pour désormais se concentrer sur une chose et une seule : se préparer désormais à défendre son vote, par tous les moyens.

La « Troisième Voie », c’est donc cela. C’est la décision suprême du Peuple gabonais de défendre désormais son vote, de ne plus jamais laisser personne voler son vote en toute impunité. Après les locales de décembre 2013, l’élection présidentielle d’août 2016 est la prochaine étape qui donnera au peuple gabonais la seule opportunité qui lui reste de défendre enfin son vote. Si les Gabonais se laissent encore voler leur vote en 2016, c’est fini, autant laisser le pays aux Bongo et transformer le Gabon en monarchie. Oui, un bongoïste de l’opposition l’a clairement dit quand il a récemment appelé les Gabonais à aller s’inscrire puis voter massivement : il a affirmé que les locales de décembre 2013 sont un test préparatoire pour 2016. Il avait raison. Ce test a eu un résultat éloquent : 2016 sera exactement comme 2013 si les Gabonais laissent encore faire.

C’est donc dans la perspective de ne plus laisser faire, dans la perspective d’organiser avec le Peuple la défense de son vote de 2016 que j’ai décidé de rentrer au Gabon à l’horizon 2015, pour commencer sur le terrain même le débat qui visera à la défense de ce vote du Peuple AVANT l’élection présidentielle de 2016, pour que, justement, ce qui s’est passé en 1993, 1998, 2005 et 2009 ne soit plus jamais possible en 2016. En août 2016, personne ne volera le vote des Gabonais en toute impunité. Mais c’est en 2015 que doit commencer le débat sur ce vote qu’il faut défendre.

Voilà pourquoi nous invitons les Gabonais de tous bords qui pensent que le moment est venu d’affirmer cette « Troisième Voie », qui est la voie de la souveraineté du Peuple, à rejoindre le mouvement « Bongo Doit Partir – Modwoam » en vue non seulement de la reconstruction d’une opposition sincère au Gabon, mais aussi en vue de la mise en place, dès maintenant, des mécanismes de la « Troisième Voie » qui permettront au Peuple gabonais de commencer le processus de défense de son vote dès notre arrivée au Gabon en 2015.

Chers compatriotes, n’attendez plus le dernier moment pour vous engager. 2016, c’est maintenant que cela se prépare, pour qu’il n’y ait plus d’excuses. Ne dites pas : « Nous attendons de voir » car si tout le monde attend de voir jusqu’au dernier moment, personne ne sera au rendez-vous en 2016 pour défendre le vote des Gabonais. Ce débat de la défense du vote des Gabonais doit commencer dès 2015, c’est-à-dire bien avant l’élection présidentielle de 2016, mais c’est un débat qui ne peut commencer que si vous vous engagez dès maintenant à soutenir politiquement et financièrement les préparatifs.

La « Troisième Voie », chers compatriotes, c’est aussi cela. La « Troisième Voie », c’est aussi simple ces 50 cadres Gabonais vivant au Gabon et/ou dans la diaspora qui, comprenant les enjeux, et fatigués de parler dans le vide sur Facebook ou dans les bars, savent qu’à 50 ou 100, ils peuvent eux-mêmes financer la libération du Gabon et, donc, décident, dans un ultime acte citoyen, de donner chacun 500 ou 1000 dollars (250.000 ou 500.000 cfa) par an au mouvement « Bongo Doit Partir – Modwoam » comme participation au budget minimal de 60 à 75 millions qui permettra au « BDP-Modwoam » de se déployer au Gabon en 2015 en vue de commencer la construction du Gabon nouveau voulu par tous. La « Troisième Voie », c’est aussi simple que ces autres Gabonais qui, n’ayant peut-être pas 500.000 cfa par an à donner, décident de donner 500 francs, 5000 francs, 10.000 francs, 50.000 francs par an, en fonction de leurs moyens comme l’ont fait les petits Américains qui ont porté un Barack Obama sans le sous au pouvoir aux Etats-Unis, simplement parce qu’ils comprennent qu’un mouvement de reprise en main du Gabon qui se veut gabonais doit  d’abord commencer par l’effort des Gabonais eux-mêmes, sans quoi les Gabonais perdraient la maîtrise de leur destinée dès lors qu’ils compteraient sur des forces extérieures pour financer le débat de leur propre libération.

En 2015, puis 2016, quand Ali Bongo prendra de nouveau le pouvoir en complicité avec ses oppositions « préfabriquées », le « BDP-Modwoam » vous posera la question : où étiez-vous quand, dès 2013, nous vous demandions les 500 francs, 5000 francs, 10.000 francs, 50.000 francs par an dont nous avions besoin pour organiser ce combat selon des termes dictés par les Gabonais eux-mêmes ? Oui, où étiez-vous quand, dès 2013, nous vous demandions de contribuer, de ne pas attendre pour vous engager ? Où étiez-vous ? Voilà la question que nous vous poserons en 2015, puis en 2016, quand vous aurez laissé de nouveau Ali Bongo prendre le pouvoir, tout cela parce que vous n’aurez pas voulu vous passer d’une seule bière par an pour donner les 500 francs de cette bière au mouvement. Oui, tout cela parce que, même en tant qu’étudiant, vous aurez refusé de vous passer une seule fois par an d’aller en boîte de nuit à Paris pour donner cet argent au mouvement, tout simplement parce que vous aurez oublié que ces 20 euros (13.000 cfa), s’ils avaient participé à la libération du Gabon, auraient pu sauver votre frère de la mort programmée dans les hôpitaux mouroirs des Bongo. Et vous qui passez votre vie à invectiver les Bongo, à parler d’insurrection sur Facebook, nous vous demanderons aussi : où étiez-vous quand vous voyiez les messages du BDP-Modwoam demandant votre aide, votre contribution, votre engagement ? Vous croyiez que l’argent qui allait libérer le Gabon allait venir d’où, de la planète Mars ou du miracle de Jésus-Christ ? Sauf si, évidemment, vous croyez que c’est avec l’argent des Français ou des Américains que nous devons venir libérer le Gabon, pour ensuite vous voir vous plaindre du diktat de la France sur le Gabon ! Ne voyez-vous pas que la souveraineté nationale que vous voulez commence, justement, par ces petits sacrifices de 500 francs, 20 euros, qui éloignent un peu plus le Gabon de l’emprise étrangère pour asseoir résolument sa destinée dans les mains des Gabonais eux-mêmes ?

Chers compatriotes, n’attendons plus pour nous engager car les choses sont désormais suffisamment claires. La question n’est plus de savoir ce que les Bongo peuvent faire pour vous : cela fait 46 ans qu’ils ont montré qu’ils sont incapables. La question n’est plus non plus de savoir ce que votre opposition peut faire pour vous : cela fait 23 ans qu’elle vous fait tourner en rond. La seule vraie question qui doit vous préoccuper aujourd’hui est la suivante : qu’êtes-vous prêts à faire, vous-mêmes, pour votre propre libération de ces forces du mal qui vous tiennent prisonniers du bongoïsme depuis 46 ans ?

La réponse à cette question se trouve dans les principes de la « Troisième Voie » telle qu’explicités plus haut, c’est-à-dire la tâche que je fais mienne, dès aujourd’hui, de mener à la reconstruction d’une opposition citoyenne qui soit capable d’engager, dès 2015, le débat de la défense du vote des Gabonais. Or, ce débat n’est pas possible sans l’engagement ferme des Gabonais à mes côtés, aux côtés du « BDP-Modwoam », pour que 2016 ne soit pas, ne soit plus comme 2009, comme 2013.

Vive le Gabon !

Vive la République !

Fait le 23 décembre 2013 à Montclair, New Jersey, Etats-Unis d’Amérique

Dr. Daniel Mengara
Président, « Bongo Doit Partir – Modwoam »

P.O. Box 3216 TCB
West Orange, NJ 07052
Tél. : (+1) 973-447-9763
Email : bdp @ bdpgabon.org
Donations : https://www.bdpmodwoam.org/donations 
Site : https://www.bdpmodwoam.org

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