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Cyclisme/Grand prix des trois provinces : une organisation défaillante

SAM_3550D’un report à un autre, tel est le marathon vécu par les deux centaines de caravaniers emmenés dans les provinces de l’Estuaire, du Moyen-Ogooué et de la Ngounié par la Fédération gabonaise de cyclisme.

D’abord annoncé pour le 16 décembre 2013, puis le 24 du même mois, le Grand prix des trois Provinces visant la détection des six coureurs gabonais à engager à la Tropicale Amissa Bongo de Janvier prochain, s’est finalement lancé, dans le brouhaha, le 28 pour s’achever le 31 décembre.

Alors que le cortège de près d’une quinzaine de véhicules qui avait pris son départ, le vendredi 27 décembre à la tribune officielle de Libreville, est bien arrivé dans la ville du Grand blanc sans aucun incident, les caravaniers se sont retrouvés ensuite dans un véritable calvaire. C’était en effet un début de week-end et de surcroit le dernier de l’année. Les stations hôtelières de cette cité sont très souvent sollicitées affichaient complet. Premier couac : pas d’hôtels réservés la veille par les organisateurs. Les patrons des établissements étaient un peu remontés contre la Fédération gabonaise de cyclisme (Fegacy) qui avait réservé pour la date du 16 décembre sans décommander lorsque l’évènement a été reporté.

Mieux, près de 200 caravaniers se sont retrouvés ainsi tous dans les rues de Lambaréné le vendredi 27 décembre de 20h à 02 h du matin faute de liquidité. «Tous est avec le président Nazaire Embinga et sa nouvelle trésorière, en route eux aussi pour Lambaréné», s’est-on contenté d’informer. Comme on le voit la problématique de la décentralisation ne se pose pas qu’en politique, avec acuité, mais aussi dans la gestion de bien d’autres départements. Une indiscrétion a laissé entendre que le président de la Fegacy n’a pas totalement confiance à certains de ses collaborateurs ayant appartenu au bureau de son prédécesseur.

Finalement, les coureurs Gabonais, toutes catégories confondues, même Frédéric Obiang, Lerrys Moukagni, Euphrem Ekobéna qui courent souvent aux cotés des grandes stars d’Europcar ou Cofidis ont été contraints de dormir «comme des rats dans des dortoirs dignes d’une porcherie» avant que les organisateurs ne les conduisent dans des cafétérias de quartier pour se restaurer aux environs de 3h du matin. Le tout sur fond de tension entre les uns et les autres devenus injoignables. Pendant ce temps, les journalistes étaient traités comme des gamins sortis de nulle part, sans véritable interlocuteur. D’ailleurs, aucune fiche technique de la course n’était disponible de Ndjolé à Lambaréné en passant par Mouila et Kango. Dire que le staff de la Fegacy est pourtant souvent fortement impliqué dans l’organisation réussie de la Tropicale Amissa Bongo qui devrait servir d’exemple aux uns et autres.

Dans toutes les villes que la caravane a traversé, les auxiliaires l’Etat était souvent surpris de l’arrivée ou du passage de ce tour cycliste qui débarquait sans véritable enthousiasme des populations, sans mobilisation même si on a noté quelques nids de public à l’arrivée de la 2e étape à Mouila le 29 décembre avec Lerrys Moukagny comme vainqueur après avoir parcouru près de 200 km. Sur la route du tour, la course à deux vitesses était menée par les ténors habituels -Frédéric Obiang, Lerrys Moukagni, Euphrem Ekobéna, Geoffroi Ngamdaba- habitués des joutes internationales qui ont vite fait de larguer le peloton de bout en bout, en démontrant aux juniors très souvent hors délai, leur difficile apprentissage. Frédéric Obiang, par exemple, a même remporté les deux points chauds après respectivement 11 et 21 kilomètres du coup d’envoi donné à Ndjolé par Alexandre Bikoukou, le préfet par intérim.

Toutefois, l’endurance de deux anciens coureurs des jeux de la francophonie de Nice, Glenn Moulengui et Junior Paul Maroga, arrivés dans le top 10, est un signe promoteur pour l’avenir du vélo national. De nombreux suiveurs ont noté qu’il faut simplement mettre des moyens conséquents afin qu’ils deviennent la relève de demain. Car, il ne faut pas s’en cacher, la présence constante et sans grande performance des habitués précités à la Tropicale ne laisse plus les populations espérer un miracle des coureurs Gabonais. La grande déception a été surtout la fatigue affichée par Gaël Nzoughé, lui qui était pourtant l’un des espoirs du vélo national lorsqu’il a terminé 7e au tour de Cote d’Ivoire en 2011. Depuis lors, aucun autre effort n’a été noté de sa part.

L’absence à ce mini tour de Ghislain Ndong (dit le Rastaman) du club Providence de Bitam a été très remarquée. Selon Maurice Obiang, l’un de ses encadreurs, «le coureur brille depuis un certain temps par une indiscipline notoire qui est tel qu’il refuse même de payer une simple amende 25.000 francs CFA lorsqu’on le lui exige».

Par ailleurs, le circuit initialement annoncé a enregistré une légère modification pour des raisons de calendrier, la course se tenant la veille de la fête de fin d’année. Ainsi, le circuit de Libreville et de Fougamou ont été annulés et les organisateurs ont désormais un autre chronogramme : 1ère étape, Ndjolé-Lambaréné ; 2e étape : Lambaréné-Mouila ; 3e étape : Mouila-Lambaréné et Lambaréné- Kango avec 29 coureurs.

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