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Ali Bongo, tout prochainement à l’Elysée

"La dernière chose à faire est de penser à la prochaine élection" assure Ali Bongo Ondimba. © Ludovic/ReaAli Bongo et François Hollande devraient se rencontrer à Paris, le 8 avril 2014, après une entrevue en groupe à Bruxelles en marge du 4e sommet UE-Afrique. La situation en Centrafrique en sera le principal mobile.

Ce n’est pas encore officiel, mais de bonne source, Ali Bongo devrait séjourner à Paris pour une visite de travail, du 7 au 9 avril, au retour du prochain sommet Union européenne-Afrique devant se tenir à Bruxelles, en Belgique, les 2 et 3 avril 2014. L’emploi du temps de l’escale parisienne comporte une rencontre, le 8 avril, avec son homologue français, François Hollande.

La situation en République centrafricaine devrait occuper une bonne place au menu des échanges entres les deux hommes. Car, un peu plus de trois mois après le lancement de l’opération française Sangaris visant à empêcher des massacres de populations civiles dans une situation que la Maison blanche avait qualifiée de «prégénocidaire», les choses semblent s’enliser et les 1600 soldats français envoyés à Bangui pourraient y rester beaucoup plus longtemps que les six mois prévus.

Si aujourd’hui, ces 1600 hommes se révèlent insuffisant pour stabiliser la situation, le contingent français devrait être soutenu par un renfort des soldats de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca). Ce n’est sans doute pas par hasard que la Belgique qui abrite le prochain sommet Afrique-UE, a affrété un avion C130 pour le transport, hommes et paquetages, de 48 soldats des Forces armées gabonaises (FAG) en partance pour Bangui où ils ont relevé des troupes de la Misca. A leur départ de Libreville, le 13 mars dernier, la présence de l’ambassadeur de France au Gabon, Jean François Desmazières, à la base aérienne Forces françaises au Gabon (FFG) a été fort remarquée aux cotés du ministre gabonais de la Défense, Ernest Pouho Epigat.

A la suite de cet embarquement, Catherine Samba Pandza, président par intérim de la RCA, est arrivée à Libreville le 18 mars. Elle y a été reçue par le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo, par ailleurs président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac). Et dans la foulée, Toussaint Kongo-Doudou, ministre Centrafricain des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Francophonie, qui était présent à Libreville dans le cadre des travaux du Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), a échangé, le 25 mars 2014, avec le Premier ministre gabonais, Daniel Ona Ondo. Ce ballet autour de Libreville ne saurait être fortuit, Libreville ayant toujours joué un rôle de premier plan dans les problèmes politiques de la RCA.

Idéalement placé au cœur du golfe de Guinée, Libreville, qui compte 1000 hommes des FFG, est un élément important de la stratégie militaire française en Afrique équatoriale, le point de départ ou le terminal de nombreuses opérations en Afrique centrale. La suite à donner à l’opération Sangaris passe donc nécessairement par le Gabon.

Le tout prochain sommet Afrique-UE de Bruxelles sera d’ailleurs l’occasion pour François Hollande d’organiser, en marge, le mercredi 2 avril à la mi-journée, un mini-sommet sur la Centrafrique avec plusieurs de ses homologues d’Afrique, en présence de Catherine Samba-Panza, chef de l’État de la transition en RCA, également convié aux cotés du Sud-africain Jacob Zuma, du Tchadien Idriss Déby Itno, du Congolais Denis Sassou Nguesso, et bien entendu du gabonais Ali Bongo Ondimba mais aussi du Mauritanien, Mohamed Ould Abdel Azziz, en sa qualité de président de l’Union africaine.

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