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Ali Bongo rencontre François Hollande à l’Elysée

Le président François Hollande accueille son homologue gabonais, Ali Bongo, jeudi à l'Élysée. Crédits photo : MAL Langsdon/Reuters
Le président François Hollande accueille son homologue gabonais, Ali Bongo, jeudi à l’Élysée. Crédits photo : MAL Langsdon/Reuters
Annoncé depuis quelques jours à Paris, le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, a été reçu ce mardi 8 avril 2014 au Palais de l’Elysée, par le président français, François Hollande. Au menu des échanges la Centrafrique qui a occupé une bonne place, le développement des échanges bilatéraux entre les deux pays et surtout le souhait du président gabonais de voir la France s’impliquer davantage dans l’économie de son pays.

Reçu en matinée à l’Elysée, le président gabonais et son homologue français ont devisé autour de la crise centrafricaine pour laquelle «ils se sont félicités de la bonne coopération entre la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca) et la force française Sangaris», indique un communiqué de l’Elysée qui précise par ailleurs que «la situation humanitaire et sécuritaire du pays reste toutefois préoccupante».

«Les deux Chefs d’Etat ont marqué leur intention de maintenir leur effort de protection des civils menacés par des milices armées et appelé à leur désarmement et à la réconciliation», note le communiqué qui précise que «la France et le Gabon poursuivront leur soutien à l’Etat centrafricain pour contribuer à son redressement et à son redéploiement dans l’ensemble des régions de ce pays», poursuit l’Elysée.

Au plan des relations bilatérales, le président de la République française a confirmé le souhait de la France de développer ses échanges avec le Gabon, dans un esprit de transparence et de réciprocité. Le président gabonais a, lui, appelé la France à «s’impliquer beaucoup plus» dans l’économie de son pays afin de lui permettre de se diversifier.

«J’ai demandé à François Hollande (…) que la France puisse s’impliquer beaucoup plus au Gabon» pour que «nous puissions passer du stade d’un pays qui réalise des exportations brutes au stade d’un pays qui commence à transformer sur place», a déclaré Ali Bongo, relayé par l’Agence France presse (AFP), à l’issue de cet entretien qui a duré plus d’une heure. «Le Gabon souhaite connaître une économie beaucoup plus forte et beaucoup plus stable ce qui veut dire diversifiée», a souligné Ali Bongo qui a également appelé à un transfert de technologies plus important.

Le président Ali Bongo a indiqué qu’il rencontrerait le Medef le mercredi 9 avril 2014, non sans relever que la «la coopération entre la France et le Gabon se porte bien». Il s’est en outre dit «particulièrement sensible» à l’idée d’une «alliance » entre l’Europe et l’Afrique, lancée la semaine dernière à Bruxelles par François Hollande lors d’un sommet réunissant les dirigeants des deux continents. «Dans le futur, nous allons voir beaucoup plus de présence européenne, économique notamment, en Afrique et c’est une bonne chose», a-t-il enchaîné.

Interrogé par ailleurs sur un redressement fiscal de 805 millions de dollars (585 millions d’euros) dont est menacé au Gabon la compagnie pétrolière Total-Gabon, filiale du géant français Total, Ali Bongo a assuré qu’«il n’y a aucun sujet qui fâche entre la France et le Gabon».

Le président Ali Bongo Ondimba qui joue visiblement la carte de l’apaisement sur cette affaire a déclaré que «Maintenant, les rapports entre une entreprise et l’administration… Ca arrive tous les jours et dans tous les pays mais sans pour autant que les gouvernements doivent se fâcher», avant de relever qu’«il n’y a pas d’affaire Total, pas du tout».

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