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Abatage illégal et trafic de Kévazingo à Oyem

abatage-illegal-et-trafic-de-kevazingo-a-oyemSuite à des informations reçues à propos d’un abattage de Kévazingo au village THO EFFACK (Oyem, canton Nyé), la Direction Provinciale des Eaux et Forêts avait diligenté une équipe sur le terrain accompagnée de deux éléments de la police judiciaire afin d’appréhender les auteurs.

Sur les lieux, ils constatèrent qu’un Kévazingo était en cours d’abatage, les coupeurs ainsi que leur patron Mr. Minko avaient subitement arrêté et quitter les lieux. Plus tard, Mr. Minko, prestataire de la société SNBG fut appréhendé entrain de tenir une réunion chez le chef de regroupement avec les villageois et une partie de ses employés. Les contrevenants furent conduits à la Direction Provinciale des Eaux et Forêts où ils avouèrent avoir déjà abattu un autre Kévazingo à la demande de Mr. Minko, responsable de la société SGTB acheteur desdits bois.

ABAGA MVE Léon, « propriétaire » du Kévazingo, avoua que c’est lui qui avait donné l’ordre d’abattre le Kévazingo suite à la demande de Mr. Minko. Ce dernier voulait en effet achever l’abatage du Kévazingo déjà entamé par un sujet Camerounais nommé Enam MBIRA pour ensuite le revendre à la SNBG avec qui il a un contrat de « vendeur prestataire ».

Malgré les faits et les preuves des infractions constatées, le parquet d’Oyem a décidé de relaxer les mis en cause. Selon lui, les faits ne seraient pas suffisants pour retenir Mr Minko et ses complices dans les liens de la prévention, malgré les témoignages de la population et les aveux de Mr Abaga Mvé Leon qui dit être propriétaire de ce bois et les kevazingos coupés.

Il va sans dire que l’exploitation illégale des kevazingos bat toujours son plein dans le pays, et que personne ne semble être en mesure d’arrêter ce trafic de bois, qui est réalisé aux yeux de tous et avec des complicités diverses. En outre, le système de vente aux enchères et de récupération du bois soi-disant abandonné n’apporte aucune garantie, et facilite l’exploitation forestière illégale. En effet, les exploitants illégaux coupent du bois sur pied, et prétextent ensuite qu’il s’agit de bois vendu aux enchères. En outre, ce bois a été vendu à très bas prix, et les versements au Trésor ont été dérisoires. Les pertes pour l’Etat sont énormes et cela constitue une concurrence déloyale et démotivante pour les opérateurs respectueux de la législation.

Une application stricte de la loi par les différentes administrations paraît indispensable, même si les choses semblent souvent tâchées d’irrégularités puisque le trafic de kevazingos perdure et que les délinquants sont relaxés.

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