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Amadou Diagne : «Ne plus nous contenter d’attendre l’arrivée des Asiatiques, Européens et Américains»

Amadou-DiagneEn mission de sensibilisation et d’invitation pour le forum sur les télécommunications devant se tenir à Dakar dans quelques mois, Amadou Diagne, le président du Forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (Fogeca) a laissé entendre que «le secteur privé du Gabon doit déjà aussi s’imposer à l’extérieur». Ce, au regard des potentialités humaines et économiques du pays.

Gabonreview : Qu’est ce que donc le Fogeca, l’institution dont vous êtes le président ?

Amadou Diagne : Le Forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (Fogeca) est une institution africaine, née à Dakar il y a quatre ans. Il a pour objectif principal la promotion de l’économie en Afrique, le développement du partenariat entre le secteur privé africain, d’abord, puis avec le reste du monde, la formalisation du secteur informel.

A un certain moment de l’histoire, nous nous sommes dits, les fils d’Afrique doivent se mettre ensemble, la main dans la main, pour le développement économique de notre continent et donc ne plus laisser l’Afrique à ceux qui viennent de l’extérieur et qui ont pour vocation première d’exploiter nos ressources. Il faut donc que les Africains trouvent un cadre de réflexion, d’orientation et d’échanges qui leur permet très régulièrement d’adopter une politique économique qui peut servir d’outil à l’Union africaine, aux organismes régionaux pour un meilleur de notre continent. Le Fogeca est soutenu par plusieurs chefs d’Etats africains et organismes internationaux.

Est-ce une mission de sensibilisation qui justifie votre présence à Libreville ?

Effectivement j’effectue une tournée de sensibilisation dans quelques pays d’Afrique centrale dont le Gabon et la Guinée Equatoriale après le reste du continent. Nous venons d’organiser un grand forum sur les infrastructures à Dakar et nous avons déploré l’absence du Gabon. Il était judicieux pour moi d’entreprendre une tournée africaine afin de remettre les conclusions dudit forum à certains chefs d’Etats dont les présidents Ali Bongo Ondimba et Teodoro Obiang Nguéma et aux opérateurs économiques intéressés par la question.

Nous préparons également une autre grande conférence internationale, les 3 et 4 juin prochain à Dakar, sur les télécommunications. Le but de mon séjour à Libreville était aussi de venir inviter le secteur privé du Gabon à cette rencontre qui a d’ailleurs choisi le président Ali Bongo Ondimba comme invité d’honneur, en raison de ce qu’il représente en Afrique aujourd’hui.Ici à Libreville, nous avons donc rencontré le secteur privé et quelques autorités et nous y quittons avec cette impression que le Gabon est un pays ouvert aux intelligences extérieures. Mais il faut sensibiliser et faire appel au secteur privé gabonais afin de se mettre dans le mouvement d’ensemble du développement de l’Afrique.Et nous nous réjouissons de la dextérité du président Ali qui a institué à Libreville le New York Forum Africa, aujourd’hui l’une des plates-formes de rencontres les plus cotées en Afrique. C’est déjà une bonne chose mais je pense que nous pouvons aller plus loin sinon nous risquons de rester éternellement en arrière.

Il faut signaler par ailleurs que la rencontre de Dakar arrive à point nommé car se situant à quelques jours du Congrès mondial des télécommunications.

Peut-on donc dire que vous êtes assuré de la présence du Gabonau prochain forum de Dakar ?

Nous sommes rassurés au regard des rencontres de haut niveau que nous avons eu tant à la présidence de la République qu’au ministère de l’Economie numérique et aux Petites et moyennes entreprises et Développement des services. Nous avons également rencontré les responsables de BGFIBank et d’autres banques de la place. Je pense que le message est bien passé. En regardant la richesse politique, économique et humaine du Gabon qui pèse déjà assez bien sur le plan international, les Gabonais doivent comprendre que c’est dans les grands ensembles qu’on réussit le mieux aujourd’hui. Et l’heure est venue pour que le secteur privé de votre pays s’impose aussi.

Quel message essentiel pour finir ?

Il faut que les Africains se mettent ensemble, se fassent confiance afin que les autres sachent que nous avons pris notre destinée en main, et donc de ne plus nous contenter simplement d’attendre l’arrivée des Asiatiques, Européens et autres Américains.Aujourd’hui, nous avons en Afrique des compétences, un secteur privé assez fort et des gouvernants qui ont acquis une certaine maturité. Ce sont des atouts qui ont conduit les autres à être ceux qu’ils sont aujourd’hui. Pourquoi pas nous. Voilà la mission d’élévation de l’Afrique du Fogeca.

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