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Flavien Enongoué : Et si on supprimait les partis politiques ?

partis-politiques-de-la-majoriteC’est pour tenter de susciter une réflexion sur l’importance et l’impact des formations politiques dans le quotidien des populations que la question a été posée par le conseiller spécial du président de la République cumulativement avec ses fonctions de Représentant personnel du président de la République au Conseil permanent de la Francophonie. Extraits d’un libre propos volontairement provocateur.

Sous le titre «Faut-il supprimer les partis politiques ?», Flavien Enongoué, s’est voulu provocateur à travers un libre propos publié lundi 21 juillet dans les colonnes du quotidien L’union (n°11586). Se présentant comme maître-assistant de philosophie politique à l’Université Omar Bongo (UOB)), le conseiller spécial du président de la République s’est dit conscient du trouble que peut susciter une telle interrogation dans l’esprit de certains, «près d’un quart de siècle après la fermeture définitive d’une longue parenthèse du parti unique». Pour lui, la question de «l’inutilité fonctionnelle de la plupart des partis et formations politiques de notre pays, censés concourir à l’expression du suffrage universel et contribuer à l’organisation de la vie commune», inspire plus que jamais cette réflexion.

A cet effet, indique-t-il, le sens de sa réflexion réside sur «une double occasion» : une œuvre de Simone Weil et l’actualité inhérente à la signature par les opposants Séraphin Ndaot (Parti pour le développement social et la solidarité) et Davin Akouré (Alliance pour le nouveau Gabon) du Pacte social élaboré et proposé Ali Bongo (PDG, au pouvoir), entre autres. De sa lecture de la «Note sur la suppression générale des partis politique» (Paris, Ed. L’Herne, coll. Carnets, 2014), Flavien Enongoué assimile désormais le système de parti à «une lèpre». Aussi, au regard de «l’excommunication» subie par les leadeurs du PDS et de l’ANG, il s’interroge sur «l’esprit totalitaire dont tout parti serait intrinsèquement porteur», aussi bien au Gabon qu’ailleurs. Une situation qui, selon lui, se manifeste par «la cristallisation partisane des positions, dans bien des cas, artificielles, toujours au détriment de l’essentiel».

Supprimer (tous) les partis politiques équivaudrait donc à permettre un retour aux véritables fondamentaux. Or, aujourd’hui et de tout temps, «les partis sont les organismes publiquement, officiellement constitués de manière à tuer dans l’âme le sens de la vérité et de la justice», rappelle celui qui, depuis avril 2013, cumule ses fonctions de conseiller spécial du président de la République avec celles de Représentant personnel du président de la République au Conseil permanent de la Francophonie. Pour lui, «c’est seulement en référence à l’esprit de parti que le geste de Ndaot, Akouré et les autres a été condamné». Aussi, croit-il savoir, «les contempteurs» de ce geste considéré pour beaucoup comme de la «traitrise», l’ont circonscrit à la dimension d’acte d’adhésion à toute la politique d’Ali Bongo : une sorte d’«enfermement» partisan qui empêcherait, dit-il, d’intégrer «la nuance», au sein de certaines formations politiques.

Donnant la preuve de cette position inspirée par «l’ignorance manifeste de la différence qui, dans l’agir politique, (…) existe entre acte, activité et action», l’enseignant de philosophie passé à la politique fait remarquer l’absence des deux leaders politiques lors de la création du Front uni de l’opposition, samedi 19 juillet dernier.

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